Le putsch du 22 mars devait faciliter la reconquête du nord. C’est la charia qui s'applique désormais dans les trois régions. A Bamako, de plus en plus de voix s'élèvent contre les autorités de transition qui ont bien du mal à trouver le juste tempo sur ce dossier. A l'exception de quelques initiatives isolées, aucun canal officiel n'a pour l'instant été mis en place pour prendre langue avec les occupants du Nord.
Fin juillet, le président par intérim avait promis une commission nationale aux négociations. Un mois plus tard, ce projet semble au point mort. A telle enseigne qu'aujourd’hui la seule initiative officielle du Mali est portée par le médiateur burkinabè mandaté par la Cédéao.
Le ministre Djibril Bassolé s'est rendu en personne à Gao et à Kidal, des émissaires des différents groupes ont été reçus à Ouagadougou mais en vain ! Car une question demeure : peut-on négocier avec tout le monde? Faut-il composer avec des jihadistes qui contrôlent un territoire, qui entendent bien dicter leur loi aux populations et imposer leurs conditions aux autorités de Bamako ? L'Etat laïc du Mali pourrait en sortir très affaibli.
Source: RFI