Pro et anti-Constitution ont multiplié vendredi les manifestations de dernière heure dans les provinces qui votent ce samedi. Les islamistes veulent obtenir un score écrasant de « oui » afin que la moyenne nationale dépasse les 70%. Le « oui » ne l’avait emporté que par 57% au premier tour.
Le Front du salut national, qui réunit l’opposition, espère empêcher un raz-de-marée de « oui » même s’il est convaincu que le scrutin sera truffé de fraudes. L’opposition a déposé un grand nombre de plaintes pour irrégularités à l’issue du premier tour.
Mais la commission électorale n’en a pratiquement pas tenu compte. Une attitude qui a poussé le président de la commission à se retirer en signe de protestation. Un scrutin sur lequel pèse aussi l’inconnue de la participation d’un nombre suffisant de magistrats après l’annonce de la plupart des juges et procureurs qu’ils boycotteront ce référendum.
Cela n’a pas empêché la commission d’affirmer qu’elle disposait des 7 000 magistrats indispensables. La Constitution intérimaire exige la supervision de chaque bureau de vote par un magistrat pour valider le scrutin.
Dans la nuit, la présidence de la République a annoncé que le président Morsi avait approuvé la nomination de 90 personnalités au Conseil consultatif qui héritera du pouvoir législatif en cas d’adoption de la Constitution. Une tentative de façade pour rééquilibrer un conseil où les islamistes détiennent plus de 80% des sièges.
Si des représentants de l’Eglise figurent sur la liste, aucun des nommés n’appartient, par contre, à l’opposition.
Les bureaux sont ouverts depuis 6 heures TU et ferment à 17 heures TU. Les résultats ne seront pas connus avant lundi.
Source : Rfi.fr
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