Le directeur de publication du site dakaractu, Cheikh Yérim Seck a été transféré hier mercredi soir, à la prison du Cap Manuel. Condamné pour viol, l’ancien journaliste du magazine « Jeune Afrique » a fait publier dans son organe de presse une lettre et un certificat médical qui dénoncent ses conditions détentions et d’agressions physiques. Ses conseils, pour l’heure, vont porter plainte contre l’administration pénitentiaire.
Dans sa publication, le condamné fait état d’une agression physique par deux gardes pénitentiaires et songe que le nouveau régisseur de la prison du Camp pénal de Liberté 6, « Diadji Ndiaye cherche à tout prix à me nuire. Sa volonté de me muter vers une chambre surpeuplée m’expose à un grave danger. Je suis malade, très malade. Le 2 janvier 2013, j’ai été agressé par 2 gardes pénitentiaires qui m’ont défoncé 2 dents de la gencive supérieure ».
Cette déclaration perçue par l’administration pénitentiaire comme une accusation gratuite, n’ébranle personne dans la garnison carcérale. « Si Cheikh Yérim Seck a des preuves qu’on l’a torturé, il n’a qu’à porter plainte et l’affaire suivra son cours. La torture est abolie dans les établissements pénitentiaires et on n’acceptera pas d’être l’otage de qui que ce soit. Cheikh Yérim était privilégié. Il se permettait de recevoir des visites de sa femmes trois fois par jour, et parfois jusqu’à 21 heures », témoigne une source pénitentiaire de « L’As ».
Son confrère Tamsir Jupiter Ndiaye, condamné pour des actes contre nature, a été également transféré, tout comme Yérim Seck, à la prison du Cap Manuel.
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