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Burundi: appel à la reprise immédiate du dialogue

Au Burundi, à une semaine des législatives et des communales, la facilitation internationale appelle à la reprise immédiate du dialogue dans les conditions fixées par l'Union africaine. L’équipe de facilitation internationale s’est réunie ce lundi 22 juin, pour la première fois, à Bujumbura. Elle regroupe des membres de l'Union africaine (UA), de l'ONU, de la Communauté est-africaine et de la Conférence internationale pour les Grands Lacs (CIRGL). De leur côté, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE), réunis en conseil au Luxembourg, ont appuyé, une nouvelle fois, ces recommandations allant même jusqu'à menacer les parties prenantes et notamment le gouvernement de sanctions.



Des opposants au président burundais, Pierre Nkurunziza, à Bujumbura, le 4 juin 2015. REUTERS/Goran Tomasevic
Des opposants au président burundais, Pierre Nkurunziza, à Bujumbura, le 4 juin 2015. REUTERS/Goran Tomasevic

L'Union européenne parle d'impasse politique au Burundi et de risques pour la région tout entière. Elle parle également d’une seule voie de sortie possible qui est celle du respect des recommandations de l'Union africaine mais aussi du sommet des chefs d'Etat de la communauté d'Afrique de l'Est.

Il s’agit d’un appel à respecter « pleinement » les conditions identifiées par ces deux organisations sur notamment la reprise du dialogue et la nécessité d'un consensus.

Pour la première fois, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne vont plus loin. Ils disent que non seulement les conditions propices à l'organisation des élections ne sont pas réunies actuellement, mais selon le communiqué du conseil des ministres de l'UE, « il est fort probable que ces conditions ne puissent pas être réunies dans les délais prévus par la Constitution burundaise ». L'UE exhorte ainsi le gouvernement du Burundi à « accepter la réalité de ce constat » et à « répondre dans les meilleurs délais » aux décisions du Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA par des actes concrets.

Le message est clair. L’Union européenne  appelle ainsi à un nouveau report des élections législatives et communales qui sont, jusqu’à présent, fixées à lundi prochain. Elle brandit également une double menace, à savoir celle de sanctions ciblées contre ceux qui commettraient des violences, mais aussi celle de faire usage de l'article 96 des accords de Cotonou, c'est-à-dire de suspendre toute coopération avec le Burundi.

 

L’équipe de facilitation internationale, réunie, pour la première fois, à Bujumbura ce lundi, est composée est composée d’Ibrahima Fall pour l’Union africaine, d’Abdoulaye Bathily pour les Nations unies ainsi que du Secrétaire général de la Communauté d'Afrique de l'Est, Richard Sezibera, et du Secrétaire exécutif de la Conférence internationale pour les Grands Lacs (CIRGL), le professeur Ntumba Luaba.


Rfi.fr

Mardi 23 Juin 2015 - 06:27


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