Il est environ 14 heures quand l'avion de chasse de l'armée malienne débute ses rotations, à basse altitude, au-dessus de Kidal. Aucune frappe, mais les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) répondent par des tirs de sommation.
Des survols similaires ont également eu lieu à Ber, Anefif et Amassine. « C'est un acte hostile, estime un cadre de la CMA, puisque ces avions ont survolé par surprise des zones sous contrôle de la CMA. »
De mémoire de plusieurs sources kidaloises, un avion militaire malien n'avait pas survolé Kidal de cette manière – certains ont d'abord cru à une attaque –depuis 2012, année durant laquelle avait éclaté la rébellion indépendantiste.
Beaucoup craignent une reprise des hostilités, que le médiateur algérien s'efforce d'éviter.
Dans un communiqué publié mercredi après-midi, la CMA dénonce une « violation » du cessez-le-feu, une « provocation grave », et « décline toute responsabilité et con
séquences issues de tels agissements ».
La célébration de l'anniversaire de la proclamation d'indépendance de l'Azawad, en 2012, en dépit de la signature d'un accord de paix en 2015, est chaque année perçue comme une provocation à Bamako.
En début de semaine, le porte-parole de l'armée malienne, le colonel Souleymane Dembélé, assurait, en réponse à des rumeurs sur les réseaux sociaux, qu'« aucune action néfaste ne serait entreprise à l'égard de Kidal », que les relations entre l'armée et les groupes armés signataires s'inscrivaient bien dans le cadre de l'accord de paix, et que l'armée n'avait pour cible que les groupes terroristes.
Des propos en droite ligne de la position officielle du gouvernement malien de transition.
Des survols similaires ont également eu lieu à Ber, Anefif et Amassine. « C'est un acte hostile, estime un cadre de la CMA, puisque ces avions ont survolé par surprise des zones sous contrôle de la CMA. »
De mémoire de plusieurs sources kidaloises, un avion militaire malien n'avait pas survolé Kidal de cette manière – certains ont d'abord cru à une attaque –depuis 2012, année durant laquelle avait éclaté la rébellion indépendantiste.
« Provocation grave »
Depuis, il y a eu le cessez-le-feu de 2014 et l'accord de paix de 2015, mais la tension est actuellement au plus haut entre les groupes armés signataires et les autorités maliennes de transition, qui ne se parlent plus depuis des mois et se renvoient mutuellement la responsabilité des blocages dans l'application de l'accord de paix.Beaucoup craignent une reprise des hostilités, que le médiateur algérien s'efforce d'éviter.
Dans un communiqué publié mercredi après-midi, la CMA dénonce une « violation » du cessez-le-feu, une « provocation grave », et « décline toute responsabilité et con
Onzième anniversaire
Plusieurs cadres de la CMA joints par RFI estiment qu'il s'agit aussi d'une manœuvre d'intimidation à la veille du onzième anniversaire, ce jeudi, de la proclamation d'indépendance de l'Azawad. Un rassemblement est prévu à Kidal à cette occasion à 13 heures. « Ils ont tenté d'intimider les populations pour qu'elles ne participent pas, estime un cadre de la CMA, mais cela ne marchera pas. »séquences issues de tels agissements ».
La célébration de l'anniversaire de la proclamation d'indépendance de l'Azawad, en 2012, en dépit de la signature d'un accord de paix en 2015, est chaque année perçue comme une provocation à Bamako.
« Aucune action néfaste »
Sollicités par RFI, l'armée malienne et le ministère malien de la Défense n'ont pas donné suite.En début de semaine, le porte-parole de l'armée malienne, le colonel Souleymane Dembélé, assurait, en réponse à des rumeurs sur les réseaux sociaux, qu'« aucune action néfaste ne serait entreprise à l'égard de Kidal », que les relations entre l'armée et les groupes armés signataires s'inscrivaient bien dans le cadre de l'accord de paix, et que l'armée n'avait pour cible que les groupes terroristes.
Des propos en droite ligne de la position officielle du gouvernement malien de transition.
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