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Boko Haram se retire d’un camp militaire au Cameroun

Le groupe armé nigérian Boko Haram a investi un camp militaire dans la localité d'Ashigashiya ce dimanche 28 décembre. Les assaillants islamistes ont même hissé un moment leur drapeau dans le village. Des témoins ont fait part d'intenses combats contre l'armée camerounaise. Des milliers de personnes fuient désormais la région.



La frontière entre le Cameroun et le Nigeria voit se multiplier les incursions de Boko Haram. AFP PHOTO/REINNIER KAZE
La frontière entre le Cameroun et le Nigeria voit se multiplier les incursions de Boko Haram. AFP PHOTO/REINNIER KAZE

Le drapeau de Boko Haram a flotté orgueilleusement pendant près de quatre heures à Ashigashiya. La localité qui abrite un camp militaire camerounais avait été prise d’assaut dès 4h du matin par près d’un millier de combattants de Boko Haram. Cette attaque massive a contraint les militaires camerounais à un repli, laissant le champ libre aux assaillants qui ont aussitôt investi le camp.

Le siège a duré le temps que l’aviation militaire entre en jeu. Une source au ministère camerounais de la Défense a ainsi confirmé à RFI que l’armée a dû recourir aux chasseurs bombardiers pour pilonner ce camp militaire. Les combattants de Boko Haram, avant leur fuite, ont néanmoins eu le temps de se servir en équipement et armement. Aucun bilan humain n’a encore été communiqué, mais selon des sources militaires sur place, il pourrait être très lourd.

C'était la première fois que l'armée camerounaise utilisait l'aviation contre Boko Haram. Un choix justifié par la stratégie de Boko Haram, explique le colonel Badjek, porte-parole de l'armée camerounaise. « Nous avons bien compris [que l'ennemi] voulait nous occuper sur tous les fronts. A partir de là, je pense que l’aviation est extrêmement importante pour nous permettre de gagner non seulement en mobilité, mais également en flexibilité, indique-t-il. On avait quelques appréhensions à utiliser l’arme aérienne à cause des pertes collatérales. Mais à partir du moment où l’ennemi est identifié sur un plan géographique, je pense qu’on va utiliser l’arme aérienne. C’est effectivement une montée en puissance dans nos moyens. C’est la preuve qu’on peut répondre à n’importe quelle gradation du conflit. »

Ces combats sont venus clôturer un week-end qui a vu des incursions se multiplier dans la région à des points différents tout au long de la frontière. La situation a généré le déplacement de milliers de personnes des zones de combats pour des localités situées plus à l’intérieur du pays.


Rfi.fr

Lundi 29 Décembre 2014 - 08:20


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