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Député Wack Ly : "Le seul mérite de Karim, c’est d’être le fils du président"

Le jeune libéral de Nioro, Wack Ly, a accordé un entretien au journal « L’AS Quotidien », dans lequel il décortique « le malaise qui sévit le Parti démocratique sénégalais (Pds) ». Depuis quelques mois, c’est du « chamboulement » au sein du Parti au pouvoir, et ce, à un mois de l’élection présidentielle de 2012.



Député Wack Ly : "Le seul mérite de Karim, c’est d’être le fils du président"
« Depuis 2000, le Pds ne fonctionne pas en tant que structure politique. Regardez la garde rapprochée du Président de la République. J’ai été ahuri le jour du congrès de voir des gens qui en 2000 ont tout fait pour empêcher Wade de gagner, défiler là-bas comme si de rien n’était. Djibo Kâ, Abdourahim Agne, Aida Mbodj, que n’ont-ils pas fait pour nous barrer la route ? Tous ceux qui se sont battus pour le Pds ont été écartés », se désole le jeune député libéral.

Pour lui, c’est quand le Président a commencé à confier certaines responsabilités à son fils, c’est en ce moment-là qu’on devait tirer la sonnette d’alarme. « Malheureusement on ne l’a pas fait. On n’a jamais entendu ce gosse-là dans la politique avant 2000. Je ne pense pas qu’il ait du mérite, si ce n’est qu’il est le fils du Président Wade. A part ça, je ne lui concède aucun mérite », martèle Wack Ly.

Il ne se limite pas là. « Vous  croyez Karim Wade est plus méritant qu’un Mamadou Diagne Fada pour qu’on lui colle le titre de ministre d’Etat et l’autre de ministre simple ? Pire, qu’on lui confie plus de pouvoirs et de département ministériels que Fada, qui pourtant s’est battu pour le Pds ? Ça, c’est une injustice.

Selon le député Wack Ly, l’ascension de Karim Wade est à l’origine de la déchirure au sein du Parti démocratique sénégalais. « Qu’on le dise ou pas, le problème fondamental du Pds, c’est la succession. Et les actes que pose la direction du parti chaque jour me confortent que pour elle, le successeur de Wade doit être son fils. Or, sur le plan de l’éthique, cela n’est pas faisable et sur le plan politique, il n’a pas le courage. Je le considère comme un poltron et un paresseux ».

Plus il ajoute : « A sa place, je ne ferais pas la même chose. J’allais attendre que mon père parte, qu’un nouveau président s’installe, puis je vais dévoiler mes ambitions. Entre Bush fils et père, il y a eu 8 ans écoulés. Nous ne sommes pas au Gabon, ni en République démocratique du Congo. Mon combat est que ce gosse-là ne succède pas à Abdoulaye Wade ».



Jeudi 26 Janvier 2012 - 11:10


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