La 10e épidémie d’Ebola avait été la plus meurtrière et la plus longue qu’ait connue le pays, sans doute en raison de sa politisation avec un taux de létalité de 66 %. Elle n’était pas terminée dans l’Est du pays qu’une 11e était déclarée dans la province de l’Équateur le 1er juin, une province plus enclavée.
Il n’aura fallu que 5 mois et demi pour stopper cette dernière épidémie contre 2 ans pour la précédente. Le ministre de la Santé explique ces bons résultats par un rapprochement des sites de prise en charge des communautés, et par une meilleure réponse médicale notamment concernant les médicaments et vaccins.
Une gestion qui peut encore être améliorée
Mais cette épidémie aurait pu durer moins de temps encore, s’il n’y avait pas eu au même moment d’autres épidémies, dont le Covid-19. Et surtout le gonflement des listes des prestataires devant appuyer la riposte, ce qui a retardé leur paiement pour vérification et a entraîné des grèves. En septembre, la riposte comptait 4 000 employés pour quelque 120 malades, un groupe d’ambassadeurs avait dénoncé comme lors de la précédente épidémie un « Ebola Business ».
Cette région comme le Grand Équateur en est à sa cinquième épidémie. Et le gouvernement, comme ses partenaires, redoute une nouvelle résurgence, surtout que la viande de brousse peut être contaminée et qu’il est difficile d’encadrer sa consommation dans des zones parfois très reculées.
Le ministre de la Santé envisage une vaccination de routine dans les zones les plus à risque : le grand Équateur, le Bandundu et l’Est du pays. L’an dernier, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) avait préqualifié un vaccin. Ervebo, fabriqué par le laboratoire Merck. Mais il n’a jamais été utilisé à ce jour à grande échelle.
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