Craignant d’être attaqués, ces hommes et ces femmes se sentent pris au piège car ils n’ont qu’un mince espoir de regagner leurs foyers.
En effet, selon Lewis Mudge, chercheur sur l'Afrique à Human Rights Watch, ils peuvent partir, certes, "tout en sachant pourtant qu’ils devront faire face à une éventuelle attaque des milices anti-Balaka. Ou alors "ils peuvent rester et risquer de mourir de faim et de maladie ".
Ces populations ne bénéficient d’ailleurs d’aucune aide de la part du gouvernement de transition ni des casques bleus français des Nations Unies.
Les agents de la MINUSCA de leur côté, la force onusienne de maintien de la paix, ne sont pas autorisés à les aider à évacuer les camps de Yaloké, Carnot et Boda.
La grande majorité des musulmans dans les régions de l’ouest du pays ont fui les attaques brutales attribuées à des chrétiens et des milices anti-Balaka animistes entre fin 2013 et le début l’année 2014.
Ceux qui n’ont pu rejoindre le Cameroun ou le Tchad ont été pris au piège dans ces enclaves, où ils vivent dans des conditions difficiles.
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