Harissou et Siddiki sont soupçonnés d'entretenir des liens avec des groupes armés actifs en Centrafrique voisine, selon le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, cité par l’AFP.
Les deux hommes "ont été interpellés par les services de sécurité dans le cadre d'une enquête en cours portant sur des menaces à la sûreté de l'Etat", a indiqué Tchiroma.
"Les intéressés sont notamment entendus pour des activités et contacts présumés avec des groupes armés centrafricains, dont certains sont responsables d'attaques contre le Cameroun", a-t-il expliqué, sans donner davantage de précisions.
Services de renseignements
Abdoulaye Harrissou, président de la Chambre des notaires du Cameroun, avait été arrêté le 27 août à Maroua, le chef-lieu de la région de l'Extrême-nord, par les services de renseignements camerounais.
Il est réputé proche de l'ex-secrétaire général de la présidence, Marafa Hamidou Yaya, condamné à 25 ans de prison pour détournement de fonds publics en 2012.
Arrêté le 9 août, Abdoulaye Sidikki est à la tête d'un parti d'opposition, le Mouvement patriotique du salut camerounais (MPSC).
La Centrafrique, qui partage des frontières communes avec l'est du Cameroun, est plongé depuis plus d'un an dans un conflit d'une gravité sans précédent, qui a fait des milliers de morts et des dizaines de milliers de déplacés.
Depuis décembre dernier, quelque 90.000 réfugiés sont passés de la Centrafrique au Cameroun, dont la frontière commune s'étend sur 700 km, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR).
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