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Sénégal: à la recherche du projet de loi sur l’accès à l’information perdu dans les tiroirs



Sénégal: à la recherche du projet de loi sur l’accès à l’information perdu dans les tiroirs
Le Sénégal ne dispose toujours pas de loi sur l'accès à l'information. Et pourtant l'article 8 de la Constitution consacre ce droit. Mieux, le pays a signé et adopté beaucoup de conventions et d'aspects législatifs qui obligent ce droit. Cette absence de loi a été l'objet de débat à la conférence publique, tenue, ce vendredi, à Dakar, par le Plateforme de protection des lanceurs d'alerte en Afrique (PPLAAF). 

La préoccupation du coordonnateur régional de projets médias à l’Institut Panos de l'Afrique de l'Ouest (IPAO) Birame Faye est que les acteurs n'arrivent toujours pas à mettre la main sur l'avant projet ou le projet de loi sur l'accès à l'information au Sénégal. Et pourtant des pays, en Afrique, moins démocratique que le Sénégal en dispose.  

"Présentement il y a 22 pays africains qui disposent de la loi d'accès à l'information. On peut en citer : la Gambie, le Togo, le Niger, le Ghana le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire... des pays supposés moins démocratiques que le Sénégal en dispose. Alors que cette loi intéresse d'abord les citoyens. Il faut savoir que c'est pas une loi spécifique réservée aux journalistes. Je m'explique dans la Constitution et conventions; il est demandé à l'Etat de faciliter l'accès à l'information à tous les citoyens", a indiqué monsieur Faye.  
A la recherche du projet de loi

Maintenant, dira-t-il, le débat qui se pose au Sénégal est que personne ne peut mettre la main sur ce  projet de loi. " Vous cherchez partout au Sénégal, on vous donnera jamais le projet ou l'avant projet de loi concernant l'accès à l'information. C'est ça le premier problème des acteurs. Parce que ça nous ai arrivé en un moment avec le code la presse et finalement on a introduit des clauses qui étaient dans le code pénale qui plus ou moins liberticide", a fait savoir le coordonnateur régional de projets médias à l’Institut Panos de l'Afrique de l'Ouest (IPAO). 

Coumba Sylla, rédactrice en chef adjointe du bureau francophone d'Africa Check de regretter que dans ces situations : "Il y a rien qui contraint ton interlocuteur à te fournir une information pour une enquête pour d'un recoupement d'infos."

Par contre, il y a un moyen de contournement de cette barrage, a t-elle fait remarquer. " Pour le cas du Sénégal, si vous n'arrivez pas trouver une information, il faut savoir que l'Etat dans ces projets reçoit toujours des partenaires financiers. Et ces derniers ont un droit de regard sur comment l'argent est dépensé, ils peuvent alors te fournir les informations au besoin". 


Fana CiSSE

Vendredi 24 Février 2023 - 14:46


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