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Présidentielle au Mali: des résultats officiels espérés ce jeudi pour mettre fin aux querelles

On devrait connaître les résultats officiels du premier tour de l’élection présidentielle malienne ce jeudi 1er août. Depuis dimanche, la polémique fait rage. Il y a eu d'abord la diffusion de résultats non officiels sur des médias locaux, puis l'annonce par les autorités de résultats partiels, sans chiffres, mais avec cette présomption d’une victoire dès le premier tour du candidat Ibrahim Boubacar Keïta, ce qui a suscité la colère de son rival, Soumaïla Cissé.



Le 28 juillet dernier, dans un bureau de vote de Tombouctou, à l’issue du scrutin. REUTERS/Joe Penney
Le 28 juillet dernier, dans un bureau de vote de Tombouctou, à l’issue du scrutin. REUTERS/Joe Penney
Du côté des partisans d’IBK, on imagine déjà que c’est la victoire qui va être annoncée, dès le premier tour. En face, on espère que les autorités vont dévoiler des scores qui ne priveront pas Soumaïla Cissé d’un second tour.
Mardi 30 juillet, l’annonce de résultats partiels et non chiffrés avait semé le trouble et échauffé les esprits. Le camp de Soumaïla Cissé criant alors déjà à la manipulation du vote. La présentation de chiffres précis pour tous les candidats et pour toutes les zones, ce jeudi 1er août, doit permettre de satisfaire les attentes de transparence de toutes les parties.
Eviter les conflits post-électoraux
En attendant, six candidats ont signé une déclaration appelant à « respecter la volonté des Maliens » et « à éviter les affres des conflits post-électoraux ». Ces candidats ont également réitéré leur « confiance » dans les autorités nationales. Un message directement adressé à Soumaïla Cissé, même s’il n’est pas nommé.
Pour le président de la Céni, Mamadou Diamountani, pas question de confirmer ou d’infirmer les résultats partiels donnés par les autorités. C’est à l’administration qu’il revient de révéler les résultats. Tout au plus, le président de la Céni reconnaît-il une « erreur de communication », à un moment délicat. Erreur qu’il s’agira de ne pas reproduire au moment de l’annonce des résultats définitifs.
« Les chiffres parlent plus que ceux qui les transmettent »
« Je pense que cette annonce va être précisée. Nous avons aujourd’hui besoin de chiffres précis. C’est les chiffres qui parlent, sans commentaire. Les chiffres parlent plus que ceux qui les transmettent. Le ministre de l’Administration territoriale donnera des chiffres précis, et c’est ce que nous attendons », insiste Mamadou Diamountani, le président de la Céni.
Il tient également à se démarquer des autorités et prévient qu’en cas de contentieux, il saura jouer le rôle qui lui revient. « Nous avons, depuis les bureaux de vote, des délégués. Nous savons, au niveau de la commission de centralisation, qui siège dans les cercles. Au niveau des ambassades et consulats, nous avons des représentants. Nous avons un système de calcul du décompte des voix. Je pense que cela pourra servir, lorsqu’il s’agira de faire un contentieux », détaille-t-il.
Mamadou Diamountani se dit également prêt à intervenir directement auprès de la Cour constitutionnelle en cas de contentieux. Un avis que la Céni apportera « avec beaucoup de plaisir, pour la transparence du scrutin ».
Le président de la Céni demande par ailleurs aux candidats mécontents des résultats de ne pas créer de troubles et de suivre la voie légale. En clair, de lui faire confiance.
Un second tour « inévitable » selon l'Adéma
Pas sûr que cet appel parvienne à convaincre toutes les parties prenantes. Les résultats annoncés mardi 30 juillet par le colonel Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration territoriale, sont en effet de plus en plus contestés au sein de la coalition du Front pour la démocratie et la République (FDR). Mercredi 31 juillet, les protestations se sont poursuivies.
Les deux partis politiques membres du FDR ont organisé des manifestations séparées. D’abord l’Adéma dont Dramane Dembélé est le candidat a publié ses propres chiffres. Sur le quart du dépouillement des bulletins de vote, le parti qui a pour emblème une abeille est catégorique : un second tour est « inévitable ».
Pour l'URD, Soumaïla Cissé reste en lice face à IBK
Autre parti qui a contesté les résultats partiels publiés par le ministre de l’Administration territoriale, c’est l’Union pour la République et la démocratie (URD) dont le candidat Soumaïla Cissé a également avancé ses propres chiffres. L’URD affirme être « sûr à 100% qu’un second tour est inévitable entre Ibrahim Boubacar Keïta et Soumaïla Cissé ». L’URD parle même de fraudes irréfutables, de recours en annulation à déposer devant la Cour et réclame encore une fois la démission du ministre de l’Administration territoriale, qui a commenté maladroitement les résultats en laissant clairement entendre qu’un second tour pourrait ne pas être nécessaire, ce qui n’est pas forcément son rôle.
Il convient de souligner qu’aucun de ces deux partis, l’Adéma et l’URD, n’appelle à des manifestations de rues. Ces partis appellent au contraire leurs militants à la retenue pour ne pas « ajouter à la crise une autre crise ».
Une partie de la classe politique reconnaît déjà la victoire d'IBK
Par ailleurs, d’autres candidats semblent déjà reconnaître une victoire d’IBK. Maître Mountaga Tall, président du Congrès national d'initiative démocratique (CNID), qui n’est pas membre du FDR mais candidat à la présidence de la République, a publiquement félicité l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta pour « ses bons résultats » et invité la classe politique locale à accepter les résultats « malgré les insuffisances constatées ».
Un autre candidat a fait la même démarche, mais il se veut discret et ne veut pas être cité pour le moment. Enfin un ancien Premier ministre malien, non-candidat, a fait le déplacement au le domicile d’Ibrahim Boubacar Keïta, pour féliciter « le nouveau président malien ».

Source : Rfi.fr

Dépéche

Jeudi 1 Août 2013 - 14:16


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