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Zimbabwe : faute de moyens, la radio-télévision nationale licencie près de 300 employés



La ZBC, radio-télévision nationale zimbabwéenne, a licencié près de 300 employés, selon un communiqué publié jeudi par le directeur du groupe audiovisuel qui connaît de graves difficultés financières.

« Le conseil d’administration de la ZBC a licencié 282 employés, avec un préavis de trois mois », a expliqué, le 13 août, Fidelis Munyoro, le directeur de la Zimbabwe Broadcasting Corporation, la radio-télévision nationale, dans un communiqué. « La ZBC a décidé de dégraisser au sein de ses secteurs qui fonctionnent le moins bien afin de rendre les activités du groupe plus rentables », a-t-il ajouté.

Un journaliste de la ZBC, sous couvert d’anonymat, a confirmé l’information, expliquant toutefois ne pas « avoir été mis au courant des critères » sur lesquels la décision a été prise. « On nous a dit que le processus était en cours, donc même ceux qui n’ont pas encore reçu de lettre ne savent pas s’ils vont garder leur emploi » a-t-il poursuivi.

Ce journaliste a indiqué que des employés avaient reçu un préavis de trois mois mais a ajouté qu’on leur avait demandé de quitter l’entreprise immédiatement. Ils recevront trois mois de salaire en guise de compensation.

Des licenciements en cascade

La ZBC rejoint une longue liste d’entreprises qui licencient des salariés au Zimbabwe, après une décision de la Cour Suprême le mois dernier autorisant les employeurs à licencier à condition de donner un préavis de trois mois.

Le Congrès des syndicats du Zimbabwe (ZCTU), principal syndicat du pays, avait appelé à manifester dans la capitale Harare la semaine dernière pour protester contre ces suppressions de postes.

Mais la police zimbabwéenne avait empêché la tenue de la manifestation, arrêtant les leaders syndicaux et trois journalistes qui couvraient l’évènement, avant de les relâcher sans retenir de charges contre eux.

Les syndicats estiment qu’au moins 18 000 emplois ont été supprimés depuis la décision de la Cour Suprême, assurant que cela « ne resterait pas sans contestation ».


Jeune Afrique

Vendredi 14 Août 2015 - 10:19


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