Rosemary Namubiru est apparue soulagée mais amère à l’issue de son procès en appel hier, vendredi. Le juge a maintenu les charges qui pèsent sur l’infirmière, à savoir la « négligence criminelle », mais il a considéré qu’incarcérée depuis janvier, elle avait déjà purgé assez de peine de prison pour pouvoir rentrer chez elle.
« Je demande pardon aux parents, a déclaré Rosemary Namubiru. Il n’y avait pas de mauvaise intention. C'est arrivé. C’était un accident. Et vous, les médias, je vous pardonne même si vous m’avez maltraitée m’accusant de m’être prélevé du sang pour l’injecter à l’enfant. Cela me suivra jusqu’à ma mort. Mon nom a été sali. Je continue de me sentir mal ! »
A l’issue d’un procès ultramédiatisé en mai dernier en Ouganda, l’infirmière de 64 ans avait écopé de trois ans de prison ferme.
Des associations de défense de personnes vivant avec le VIH dénonçaient alors un procès biaisé en raison de la séropositivité de l’accusée, et ce dans un climat tendu où les médias locaux l’accusaient d’avoir inoculé volontairement le virus du sida à un jeune enfant. La stigmatisation des personnes séropositives reste une réalité en Ouganda où la prévalence du VIH culminait à près de 30 % dans les années 1990 avant de tomber à 7 % actuellement.
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