Des membres de l'Armée syrienne libre encadrent un convoi d'enquêteurs des Nations unies dans la banlieue de Damas, le 28 août 2013. REUTERS/Bassam Khabieh
Finalement, le projet de résolution britannique a tout d’un stratagème diplomatique. En effet, personne à l’ONU ne pense sérieusement que ce texte, qui demande au Conseil de sécurité de valider l’usage de la force en Syrie, a la moindre chance d’être adopté. La Russie et la Chine le refuseront et il s’agit avant tout pour la Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis de montrer qu’ils ont tenté de respecter la voie onusienne et la légalité internationale et qu’il n’y a pas d’autres possibilités que d’agir en dehors du cadre des Nations unies.
Le plus étonnant pourtant, c’est que la Grande-Bretagne ne semble pas décidée à aller au vote et à provoquer un veto de la Russie. On sent même une certaine confusion côté occidental alors que les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont renoncé à faire une déclaration commune. Et pour l’instant, il n’y a pas de nouvelles négociations prévues et encore moins de vote programmé au Conseil de sécurité.
Finir le travail ?
Les pays occidentaux n'ont pas de position unanime quant à la marche à suivre, en particulier sur le problème des inspecteurs de l’ONU toujours à l'oeuvre en Syrie. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, demande de les laisser finir leur travail et de présenter le résultat de leur enquête sur cette attaque chimique présumée du 21 août.
Les Occidentaux sont divisés entre les Etats-Unis qui disent qu’ils ne veulent pas laisser le régime syrien se cacher derrière une enquête de l’ONU et le gouvernement britannique, par exemple, qui parle maintenant de laisser les inspecteurs présenter leur résultat avant d’envisager une opération.
La mission des inspecteurs se termine dimanche 1er septembre, et la Syrie qui a mis près de cinq mois à accepter leur entrée sur leur territoire, demande maintenant que leur présence soit prolongée pour enquêter sur de nouveaux incidents.
Le plus étonnant pourtant, c’est que la Grande-Bretagne ne semble pas décidée à aller au vote et à provoquer un veto de la Russie. On sent même une certaine confusion côté occidental alors que les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont renoncé à faire une déclaration commune. Et pour l’instant, il n’y a pas de nouvelles négociations prévues et encore moins de vote programmé au Conseil de sécurité.
Finir le travail ?
Les pays occidentaux n'ont pas de position unanime quant à la marche à suivre, en particulier sur le problème des inspecteurs de l’ONU toujours à l'oeuvre en Syrie. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, demande de les laisser finir leur travail et de présenter le résultat de leur enquête sur cette attaque chimique présumée du 21 août.
Les Occidentaux sont divisés entre les Etats-Unis qui disent qu’ils ne veulent pas laisser le régime syrien se cacher derrière une enquête de l’ONU et le gouvernement britannique, par exemple, qui parle maintenant de laisser les inspecteurs présenter leur résultat avant d’envisager une opération.
La mission des inspecteurs se termine dimanche 1er septembre, et la Syrie qui a mis près de cinq mois à accepter leur entrée sur leur territoire, demande maintenant que leur présence soit prolongée pour enquêter sur de nouveaux incidents.
Pas de décision d'intervention au Parlement britannique ce jeudi Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss Il y aura bien un débat et un vote, ce jeudi soir 29 août, au Parlement britannique, mais sur une motion purement symbolique. Les députés britanniques sont rentrés précipitamment de vacances, mais pour rien. Le vote historique des communes qui devait donner au gouvernement le feu vert pour lancer une attaque ciblée contre la Syrie n’aura pas lieu. C’est la volte-face du leader de l’opposition travailliste, Ed Miliband, qui oblige David Cameron à reculer. « Mister hobbling », « Le leader hésitant », comme le surnomme cruellement la presse populaire, a changé d’avis. Peut-être a-t-il été influencé par les déclarations du secrétaire général de l’ONU disant qu’il fallait donner une chance à la paix. Peut-être est-il hanté aussi par le souvenir de ce qui s’était passé, il y a dix ans, lorsque l’ex-Premier ministre Tony Blair avait convaincu la Chambre des communes d’intervenir en Irak pour chercher des armes de destruction massive qui n’existaient pas. La Syrie ce n’est pas l’Irak, mais ça y ressemble. Il y aura donc bien, ce soir, un vote symbolique pour condamner le gouvernement syrien pour des raisons humanitaires, mais un autre vote est déjà prévu aux communes, la semaine prochaine, lorsque les inspecteurs de l’ONU auront rendu leur rapport. S’ils vont vite, l’armée britannique pourra coopérer avec les Américains. |
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