Le pétrolier Araevo, qui bat pavillon libérien, a été frappé dimanche dans l'après-midi par un appareil non identifié. Mais ce matin, effectivement, les forces du gouvernement de Tobrouk, celui qui est reconnu par la communauté internationale, ont reconnu la paternité de l'attaque. Le pétrolier était « suspect » a indiqué le porte-parole de ces forces, qui précise effectivement que le feu a été ouvert, car le navire n'a pas suivi les instructions lui demandant de stopper sa marche pour un contrôle.
La société athénienne qui affrète le navire a indiqué à l'agence Reuters que quatre membres d'équipage avaient été blessés dans l'attaque et que deux d'entre eux avaient même succombé à leurs blessures. Le pétrole ne s'était pas répandu en mer.
Le ministère des Affaires étrangères grec, lui, a qualifié cette attaque de « lâche » et affirmé que « le bateau effectuait depuis de nombreuses années la route Marsa el-Brega - Derna sans problème ». Il appelle à l'ouverture d'une enquête et à la punition des responsables de ce raid aérien.
Cette frappe illustre en tout cas l'importance des ports et de l'économie dans la bataille que se livrent les factions rivales en Libye. Le Araevo devait fournir du gasoil aux centrales électriques qui alimentent des villes contrôlées par les islamistes : Derna, Khoms, Benghazi et Misrata.
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