Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Burkina Faso : la dame au balafon



Burkina Faso : la dame au balafon

Salimata Diabate a failli ne pas devenir musicienne car dans son ethnie, les femmes n'ont même pas le droit de toucher un balafon.

Cette balafoniste vient de l'ethnie Sambla qui a une forte culture musicale et la lignée Diabate a un lien très profond avec le balafon.

Son ethnie, les Samblas, a un balafon rare qui se joue à trois.

Balafoniste, malgré les interdits


Burkina Faso : la dame au balafon

Salimata Diabate avait encore ses dents de lait quand elle essayait de jouer du djembé et du balafon.

"J'ai commencé vers l'âge de cinq ans en regardant mon père", se souvient la jeune griotte originaire du village de Torrosso, à 35 km de Bobo Dioulasso.

"C'était très difficile, parce que chez nous une femme ne devrait même pas toucher à un instrument traditionnel. Chez nous, c'est interdit", a expliqué Salimata Diabate.

 

Regardez et écoutez Salimata Diabate :


Salimata ne s'est pas laissée décourager, jusqu'à ce que son père, lui-même grand balafoniste, finisse par lui donner sa bénédiction.

"Quand j'ai eu l'âge de 15 ans, il a eu pitié de moi. Il savait que je n'abandonnerai pas", souffle Salimata Diabate, en souriant.

Regardez aussi :

Avec ses mains larges et calleuses de percussionnistes acharnés, Salimata Diabate, 34 ans, ne passe pas inaperçue.

Chanteuse, percussionniste, multi-instrumentiste, c'est une jeune femme menue avec des cheveux courts et un grand charisme, qui joue furieusement du balafon.


Burkina Faso : la dame au balafon

Aujourd'hui, l'artiste compose, joue et voyage grâce à son art sur le continent et au-delà.

Pour son petit frère Adama, 28 ans, c'est une source d'inspiration.

"Salimata Diabate est en train de monter l'exemple aux autres femmes", se réjouit-il.

Les musiciennes de sa trempe sont rares au Burkina Faso.

"Mon rêve, c'est d'avoir un jour une carrière dans le monde entier, si Dieu le veut. Je voudrais aussi que des femmes aient le courage d'apprendre comme moi", déclare Salimata qui estime qu'il n'y a pas de métier réservé aux hommes.


BBC Afrique

Vendredi 14 Juillet 2017 - 08:38


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter