A Ghadamès, les représentants des deux camps ne se parlent pas, ne se croisent pas. Les discussions se déroulent dans des pièces séparées. Mais pour la première fois, le chef de la mission de l'ONU pour la Libye est parvenu à réunir dans la même ville pour des discussions indirectes les deux principaux acteurs du conflit.
Toute la journée Bernardino Leon a donc fait la navette entre les deux salles. « Nous n'avons encore discuté de rien en détail, explique le chef de la mission de l'ONU pour la Libye en conférence de presse, mais cela viendra dans les prochains jours. Mais c'est déjà une journée très positive et constructive. »
Ces deux délégations représentent d'un côté les autorités de Tobrouk, reconnues par la communauté internationale car issues des élections de juin, mais invalidées par la Cour suprême. Et de l'autre, les autorités de Tripoli, installées au pouvoir par la force des milices « Fajr Libya » en août dernier. Sur plusieurs fronts au sud de Tripoli, mais aussi à Benghazi, ces milices, alliées aux jihadistes d'Ansar al-Charia, affrontent toujours les forces du général Haftar désormais officiellement incorporé dans l'armée dite « nationale » des autorités de Tobrouk.
Les milices jihadistes sont en revanche absentes, et notamment la branche libyenne del’organisation Etat islamique, de plus en plus active en Libye. Le groupe EI ne reconnaît aucun des acteurs présents à ces discussions indirectes de Ghadamès.
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