Si la voiture piégée qui a explosé devant le siège de la sécurité diplomatique à Tripoli n'a fait que des dégâts matériels, elle pourrait avoir un impact psychologique beaucoup plus fort. L'attentat a été revendiqué par un groupe baptisé « l'Etat islamique de Tripoli » qui se veut la branche locale de l'organisation Etat islamique.
Celle-ci s'est implantée dans la région de Derna où plusieurs groupes radicaux lui ont fait allégeance. L'organisation EI n'avait encore jamais mené d'action en dehors de Derna, même si elle affirme posséder une branche dans la capitale libyenne, ce que les groupes qui contrôlent Tripoli ont démenti en novembre dernier.
Néanmoins le journal en ligne Libyan Herald croit savoir que l'organisation Etat islamique possède des activistes, bien que peu nombreux, dans la capitale. Le groupe Ansar al-Charia, très proche de l'organisation EI, aurait lui aussi implanté des militants dans la capitale.
Alors que la plupart des diplomates ont quitté la Libye, l'attentat contre un organisme justement chargé de la protection des missions diplomatiques est un signal envoyé aux partenaires étrangers du pays.
Le sud de la Libye, un « hub terroriste »
Dans une interview publiée ce dimanche par l'hebdomadaire français le Journal du Dimanche, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian affirme que le sud de la Libye « est devenu un hub terroriste », mais assure qu'il n'est pas question pour l'instant d'y envisager une intervention militaire directe. Il estime que « frapper sans solution de sortie politique est stérile. La Libye est indépendante ».
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