​«Il faudrait qu’on revoit la façon dont les pays développés aident l'Afrique», Coumba Dioukhané

L'élue municipale à Evreux et chargée de la Coopération et du Développement chez les Républicains de Nicolas Sarkozy, a fait face à la presse ce matin. Dans le but d’alimenter le programme des Républicains à la prochaine présidentielle (2017), Coumba Dioukhané a abordé, à l’occasion de son passage au Sénégal, des questions liées à la coopération entre l’Afrique et la France, qui depuis fort longtemps n’a pas eu de résultats positifs selon certains africains.



«L’Afrique est un continent dynamique qui regorge de ressources naturelles. Sans ces ressources, les pays développés ne pourront pas produire. Et, cela veut dire qu'on est dans un partenariat obligé, qui n’est pas négociable de la part des européens mais aussi dans l’intérêt des africains». C’est du moins l’avis de Coumba Dioukhané qui note que «la coopération est ancienne, elle date d’un certain nombre d’années». Avant de préciser qu’ «il faudrait qu’on revoit la façon dont les pays développés aident l'Afrique».
 
Selon elle, «aujourd’hui, on est dans une logique d’aide, de partenariat gagnant-gagnant dans l’intérêt des pays Européens particulièrement de la France de retrouver sa place en Afrique dans l’intérêt des africains. Mais, il ne s’agit pas de dire simplement qu’on vient reprendre notre place, on voudrait aider de part et d’autre».
 
Consciente de la concurrence rude des investisseurs en Afrique, elle a chargé la France de faire face à une concurrence économique rude en Afrique face aux Chinois, aux Turcs, etc.  Concernant les nombreuses critiques sur les accords de partenariats publics/ privés, Coumba Dioukhané se dit convaincue que c’est dans l’intérêt de l’Afrique car on est aujourd’hui dans une mondialisation qui doit permettre à toutes les entreprise de pouvoir traverser d’un continent à un autre. «A un moment ou en un autre, les pays africains doivent se poser des questions telles que : A quel moment on pourra perfectionner, aider aussi au perfectionnement des entreprises européennes qui ont pénétré les marchés africains à pouvoir faire face à la concurrence mondiale ?», déclare-t-elle.
 
A l'en croire, la coopération consistera à d’aider les entreprises à pouvoir se regrouper, à pouvoir faire face à la concurrence mondiale, à pouvoir aussi aider les PME (Petites et Moyennes Entreprises) à se développer et pouvoir aussi permettre aux autres structures à l’étranger de conquérir des marchés.
 
Interpellée sur les coopérations entre les pays Européens et l'Afrique qui n’ont jamais étaient rentables pour cette dernière, l’adjointe au maire à Evreux a soutenu qu’«on est dans une logique de gagnant-gagnant. Je ne vois pas cela comme le fait de venir prendre des marchés. Aussi, il faudra qu’il ait un effort des africains par rapport à la normalisation des produits qui doivent rentrer en Europe».

Il faut correspondre cet intérêt de la France, de vouloir des partenariats avec l'Afrique, aux besoins des africains, a-t-elle souligné. 
 


Vendredi 12 Aout 2016 15:28


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