​Aboubacry Nbodji, président de la RADHO : «nous sommes très sceptiques par rapport à cette gouvernance vertueuse»

La gestion du pays par le président Macky Sall n’apporte aucune rupture. C’est ce qu’à fait savoir le président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADHO), Aboubacry Nbodji. Selon lui, la décision de relever Nafi Ngom Keita de la tête de l’Ofnac participe à l’affaiblissement des corps de contrôle.



«Nous avons été surpris de la décision de l’Etat de ne pas renouveler le contrat de Nafi Ngom Keita à la tête de l’Ofnac», a déclaré le président de la RADHO. Or, soutient-il : «le dernier rapport qu’elle a publié en mai 2016, a été un excellent document très fouillé, qui met en exergue les malversations par rapport à la gestion de certains responsables de plus haut niveau».

A la question de savoir si Nafi Ngom Keita n’a pas été victime de ce rapport ? Aboubacry Nbodji répond par l’affirmative : «c’est parce qu’elle est allée jusqu’au fond des choses qu’elle a été relevée de ses fonctions. La thèse selon laquelle elle a été limogée comme l’affirme Me Mame Adama Guèye, semble plausible».

Dans un entretien octroyé à l’enquête, le président de la RADHO a fait savoir que : «l’Ofnanc n’est pas un organe judiciaire. Donc il ne juge pas. Il relève des faits qu’il transmet à la justice ».  

«Il faut dire que les citoyens, comme nous en tant qu’organisation de la société civile œuvrant pour la transparence et la bonne gouvernance, nous sommes très déçus et très sceptiques par rapport à cette gouvernance vertueuse», se désole-t-il.


Vendredi 29 Juillet 2016 09:54


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