​Appel au dialogue du président Sall: le SAES pose ses conditions



Le Chef de l’Etat s’est prononcé hier en marge de l’audience accordée aux professeurs sénégalais qui ont réussi au concours d’agrégation du Conseil Africain Malgache de l’Enseignement Supérieur (CAMES). Ce, pour tendre la main aux acteurs universitaires contre le projet de loi relatif aux universités publiques du Sénégal. Mettant en exergue la pose de la première pierre de la deuxième Université de Dakar (UNIDAK 2)  pas plus tard qu’hier et  l’inauguration de l’université du Sine Saloum, le mois prochain,  le président Sall de préconiser: «C’est dans ce contexte qu’il faut aussi comprendre ce projet de loi adopté récemment à l’Assemblée nationale.

 
Et qui fait l’objet de controverses. Je voudrais donner l’assurance au monde universitaire que notre but, c’est d’accompagner l’université mais pas pour la handicaper ». Selon le Chef de l’Etat: «Mettre autant de ressources pour ensuite bloquer le système, cela n’a pas de sens, il faut prendre le temps d’avantage expliciter le fondement de la réforme qui devrait permettre l’harmonisation de l’organisation et du fonctionnement des universités publiques et surtout d’amorcer un partenariat entre l’université et l’entreprise, toutes les fonctions pédagogiques restent dans le domaine de l’université ».


«Alors dans ce cadre-ci, nous sommes disposés à discuter avec les syndicats notamment le SAES et tous les autres syndicats », lance Macky Sall. Réagissant sur la question, le secrétaire général du Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) ne crache pas sur l’invitation. Seydi Ababacar Ndiaye accepte des concertations mais sans manquer de poser cette condition. A savoir que «la loi portant réforme des universités soit révisée ». «C’est une déclaration positive dans la mesure où le président est attentif à ce qu’on est en train de faire. Il cherche à comprendre ce qui se passe.


Quand il nous appelle à discuter, nous sommes preneurs. S’il dit que la fonction pédagogique reviendra aux universitaires, c’est logique…Maintenant cela veut dire clairement que ce texte-là doit être révisé, c’est la lecture que j’en fais ». Pour le secrétaire général du SAES, le président de la République «est ouvert à ce qu’on revienne sur le texte pour revoir les attributions… ». Sur les ondes de la Rfm, Seydi Ababacar Ndiaye se dit pour «la stabilité de l’espace universitaire». 

Dié BA

Jeudi 22 Janvier 2015 13:48


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