Le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobinariba, n'avait pas hésité une seconde. Il avait tout de suite inscrit ce meurtre sur la longue liste des assassinats politiques recensés au Burundi depuis le début de la grave crise que traverse ce pays. Il en avait d'ailleurs accusé les « terroristes », le terme qui désigne officiellement les opposants au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza et il en avait profité pour fustiger comme à son habitude « ceux qui les hébergent et leur accordent un appui », à savoir la Belgique et le Rwanda dans la terminologie burundaise.
Mais une dizaine de jours après l'assassinat du ministre burundais de l'Environnement, rien n'est venu conforter cette thèse jusqu'ici, d'autant qu’Emmanuel Niyonkuru ne semblait pas craindre pour sa vie. Il était l'un des rares hauts responsables burundais qui se déplaçait sans aucun garde du corps dans ce pays où même le plus petit chef local est toujours entouré de policiers ou soldats armés jusqu'aux dents.
L'hypothèse du crime passionnel évoquée
Lundi, le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, a expliqué à RFI que l'enquête en cours n'avait pas encore déterminé à ce stade le mobile du crime. Il confirme la détention de « six présumés auteurs » de cet assassinat pour « des raisons d'enquête », mais il n'exclut pas que certains puissent être relâchés ou d'autres encore, arrêtés. Ce qui correspond bien aux méthodes de la justice burundaise, qui a pris l'habitude d'arrêter tous les suspects possibles dans un premier temps, puis de procéder aux enquêtes.
Selon un responsable ministériel burundais, la justice est en train d'interroger une de ses anciennes amies qui était avec lui au moment de son assassinat. Et elle pencherait pour un crime passionnel, « même si aucune piste n'est à négliger », dit-il.
Mais une dizaine de jours après l'assassinat du ministre burundais de l'Environnement, rien n'est venu conforter cette thèse jusqu'ici, d'autant qu’Emmanuel Niyonkuru ne semblait pas craindre pour sa vie. Il était l'un des rares hauts responsables burundais qui se déplaçait sans aucun garde du corps dans ce pays où même le plus petit chef local est toujours entouré de policiers ou soldats armés jusqu'aux dents.
L'hypothèse du crime passionnel évoquée
Lundi, le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, a expliqué à RFI que l'enquête en cours n'avait pas encore déterminé à ce stade le mobile du crime. Il confirme la détention de « six présumés auteurs » de cet assassinat pour « des raisons d'enquête », mais il n'exclut pas que certains puissent être relâchés ou d'autres encore, arrêtés. Ce qui correspond bien aux méthodes de la justice burundaise, qui a pris l'habitude d'arrêter tous les suspects possibles dans un premier temps, puis de procéder aux enquêtes.
Selon un responsable ministériel burundais, la justice est en train d'interroger une de ses anciennes amies qui était avec lui au moment de son assassinat. Et elle pencherait pour un crime passionnel, « même si aucune piste n'est à négliger », dit-il.
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