​Baisse du prix du riz brisé : le cri de colère des boutiquiers détaillants du Sénégal



​L’Association des Boutiquiers Détaillants du Sénégal (ABDS) exprime son vif mécontentement suite aux récentes mesures prises par le ministère du Commerce. Entre manque de concertation et menaces sur les marges bénéficiaires, l’organisation dénonce une démarche unilatérale qui fragilise le commerce de proximité.
 
​C’est une pilule qui passe mal auprès des acteurs de l’ABDS. Alors que le Conseil National de la Consommation a récemment entériné une baisse du prix du riz brisé, l’ABDS fustige la méthode employée par les autorités. Pour Aliou Ba, président de l’association, l'absence de ses représentants lors des discussions est une erreur stratégique et démocratique.
 
​« Le ministre du Commerce a présidé récemment le Conseil national de la consommation sans inviter l’ABDS, qui est pourtant l’association la plus légitime et la plus représentative des boutiquiers au niveau national », a-t-il déploré sur les ondes de iRadio.
 
​Selon le président de l’ABDS, « cette décision pose deux difficultés majeures qui pourraient entraver l'application de la mesure sur le terrain, à savoir le manque d’inclusivité ( Fixer des prix sans consulter ceux qui sont chargés de les appliquer quotidiennement crée un fossé entre les décisions administratives et la réalité du marché). Il y a aussi la fragilisation économique (la nouvelle grille tarifaire impose une réduction des marges des détaillants. Or, ces derniers font face à une augmentation constante de leurs charges d'exploitation (loyers, électricité, transport) ».
 
​Si l’ABDS se dit favorable à la stabilisation des prix pour protéger le pouvoir d’achat des Sénégalais, elle refuse que cela se fasse au détriment de la survie des petites échoppes. Pour Aliou Ba, le commerce de proximité est en « recul » à cause de ces méthodes de gestion.

L’association appelle désormais à une « concertation réelle » et respectueuse de chaque maillon de la chaîne de distribution. Elle prévient que sans un dialogue inclusif, l'efficacité des mesures de baisse de prix risque d'être compromise par les réalités économiques du terrain.
 
Les boutiquiers demandent une révision de la méthode de fixation des prix qui tienne compte de leurs charges croissantes pour éviter la faillite du commerce de quartier.


Samedi 20 Décembre 2025 13:08


Dans la même rubrique :