Ce 7 février a eu lieu la commémoration du 38ème anniversaire de la disparition de Cheikh Anta Diop. À cette effet, une table ronde a été organisée sur le thème "Quelles stratégies de communication pour la Renaissance de l'Afrique ?". Cet événement a attiré des intellectuels, des chercheurs et des passionnés de la renaissance africaine, mettant en lumière l'importance du concept développé par Cheikh Anta Diop.
La Renaissance africaine, telle que définie par Diop, aspire à bâtir un « nouveau monde africain » fondé sur des principes de démocratie, de paix, de stabilité, de développement durable, d'égalité entre les Nations et d'un système de gouvernance. internationale juste et démocratique. Cette vision a été exposée dans les écrits de Cheikh Anta Diop, notamment son livre majeur, Les fondements culturels, techniques et industriels d'un futur État fédéral d'Afrique noire , publié en 1960.
Pour Al Amine Diop, il est important de célébrer l'œuvre de Cheikh Anta Diop chaque année. Il a souligné différentes stratégies de communication pour la transmission du message de la Renaissance africaine.
« Les stratégie de communication sont assez nombreuses. Cheikh Anta Diop avait poussé les jeunes à aller vers l'imprimerie. Aujourd'hui on voit l'explosion dans le domaine du cinéma. On voit qu' Ousmane Sembéne par exemple à travers ses réalisations cinématographiques, il a compris que pour toucher les Africains par exemple, ils avaient besoin de passer par l'image et d’inspirer les gens à aller dans ce sens-là. Parce que à travers l'image, à travers le cinéma, on peut faire passer beaucoup de messages. Aujourd'hui que les États-Unis ont construit leur mythe sur la base du cinéma. Et si les Africains aujourd'hui prennent ce cinéma-là et essaient d'adapter le contenu, je pense qu’on aura tout. Une stratégie de communication c'est pas les livres. C'est aussi par la propagation de son message mais aussi par l'imprimerie, mais surtout par le cinéma, parce que aujourd'hui, nous savons que c'est le domaine qui domine et que les jeunes sont plus intéressés aujourd'hui par l'image que par les livres », a-t-il expliqué.
L'ignorance de la jeunesse...
Cependant, M. Diop a exprimé des préoccupations quant à l'absence de vulgarisation de la pensée de Cheikh Anta Diop. Il a souligné que les jeunes doivent d'abord connaître cette figure emblématique pour s'y intéresser réellement. Il a évoqué le système éducatif actuel, suggérant que l'ignorance de l'identité africaine contribue à l'échec de la Renaissance africaine.
« Les jeunes ne connaissent pas Cheikh Anta Diop, donc ils ne trouvent pas d'intérêt en lui. Raison pour laquelle il sont dans les futilités et dans les réseaux sociaux. Et c'est aussi l'occasion de montrer que l'échec de notre éducation parce que c'est une éducation qui nous qui nous mène dans l'abrutissement. Cheikh Anta Diop avait très tôt compris que pour passer à la Renaissance africaine, il faut d'abord que nous comprenions notre identité. Et ça passe par comprendre votre identité, il faut d'abord se connaître, il faut d'abord connaître son histoire. On est aujourd'hui tellement aliéné que même si on nous libère aujourd'hui l'Africain va revenir parce qu'il ne sait plus aller. On a perdu notre originalité a force de copier beaucoup de cultures on a perdu notre culture et quand on a perdu notre identité africaine, il est aujourd'hui difficile de penser à un projet de renaissance africaine qui est le seul salut pour le peuple. »
Ousseynou Gueye, docteur en histoire, a partagé son enthousiasme pour la rencontre, a souligné l'importance de renouer avec le passé et de redécouvrir l'histoire africaine pour stimuler une conscience historique.
S'approprier les idées de Cheikh Anta Diop
De son côté, Aoua Ly Tall, sociologue et chercheuse á l'université d'Ottawa au Canada, a souligné l'importance de s'approprier les idées de Cheikh Anta Diop pour le développement durable de l'Afrique. Elle a rappelé que l'Afrique, après des siècles d'esclavage et de colonisation, revient de loin. Elle a salué les contributions de Diop qui ont démontré que l'Afrique était le berceau de l'humanité et des civilisations.
« C'est à travers ses recherches scientifique, qu’il a montré que l'Afrique non seulement est le berceau de l'humanité, mais que toutes les sciences, toutes les cultures, toutes les civilisations sont parties de l'Afrique, c'est-à-dire de l'Égypte antique. Donc c'était la Renaissance africaine. Il a parlé de toutes les solutions possibles pour un État fédéral africain, pour partir de nos ressources, pour nous développer. C'est eux devaient venir aujourd'hui se mettre à genoux chez nous quand on parle de l'aide du développement et non à l'Afrique de demander de l’aide aux pays européens », a détaillé Mme Tall.
Stratégies
Elle a conclu en appelant les jeunes à s'inspirer des idées de Cheikh Anta Diop et à les mettre en œuvre pour le développement de l'Afrique. Selon elle, la meilleure façon de lui rendre hommage c'est de s'approprier ses pensées et de les appliquer dans la réalité africaine.
En ce qui concerne les stratégies de communication pour la Renaissance de l'Afrique, les intervenants ont souligné l'importance de maîtriser la pensée de Cheikh Anta Diop, de l'appliquer au contexte actuel et d'utiliser les nouvelles technologies de l'information. pour transmettre ces idées. À près de 40 ans après sa disparition, l'héritage intellectuel de Cheikh Anta Diop continue d'influencer et d'inspirer, faisant de lui une figure incontournable pour la Renaissance africaine.
La Renaissance africaine, telle que définie par Diop, aspire à bâtir un « nouveau monde africain » fondé sur des principes de démocratie, de paix, de stabilité, de développement durable, d'égalité entre les Nations et d'un système de gouvernance. internationale juste et démocratique. Cette vision a été exposée dans les écrits de Cheikh Anta Diop, notamment son livre majeur, Les fondements culturels, techniques et industriels d'un futur État fédéral d'Afrique noire , publié en 1960.
Pour Al Amine Diop, il est important de célébrer l'œuvre de Cheikh Anta Diop chaque année. Il a souligné différentes stratégies de communication pour la transmission du message de la Renaissance africaine.
« Les stratégie de communication sont assez nombreuses. Cheikh Anta Diop avait poussé les jeunes à aller vers l'imprimerie. Aujourd'hui on voit l'explosion dans le domaine du cinéma. On voit qu' Ousmane Sembéne par exemple à travers ses réalisations cinématographiques, il a compris que pour toucher les Africains par exemple, ils avaient besoin de passer par l'image et d’inspirer les gens à aller dans ce sens-là. Parce que à travers l'image, à travers le cinéma, on peut faire passer beaucoup de messages. Aujourd'hui que les États-Unis ont construit leur mythe sur la base du cinéma. Et si les Africains aujourd'hui prennent ce cinéma-là et essaient d'adapter le contenu, je pense qu’on aura tout. Une stratégie de communication c'est pas les livres. C'est aussi par la propagation de son message mais aussi par l'imprimerie, mais surtout par le cinéma, parce que aujourd'hui, nous savons que c'est le domaine qui domine et que les jeunes sont plus intéressés aujourd'hui par l'image que par les livres », a-t-il expliqué.
L'ignorance de la jeunesse...
Cependant, M. Diop a exprimé des préoccupations quant à l'absence de vulgarisation de la pensée de Cheikh Anta Diop. Il a souligné que les jeunes doivent d'abord connaître cette figure emblématique pour s'y intéresser réellement. Il a évoqué le système éducatif actuel, suggérant que l'ignorance de l'identité africaine contribue à l'échec de la Renaissance africaine.
« Les jeunes ne connaissent pas Cheikh Anta Diop, donc ils ne trouvent pas d'intérêt en lui. Raison pour laquelle il sont dans les futilités et dans les réseaux sociaux. Et c'est aussi l'occasion de montrer que l'échec de notre éducation parce que c'est une éducation qui nous qui nous mène dans l'abrutissement. Cheikh Anta Diop avait très tôt compris que pour passer à la Renaissance africaine, il faut d'abord que nous comprenions notre identité. Et ça passe par comprendre votre identité, il faut d'abord se connaître, il faut d'abord connaître son histoire. On est aujourd'hui tellement aliéné que même si on nous libère aujourd'hui l'Africain va revenir parce qu'il ne sait plus aller. On a perdu notre originalité a force de copier beaucoup de cultures on a perdu notre culture et quand on a perdu notre identité africaine, il est aujourd'hui difficile de penser à un projet de renaissance africaine qui est le seul salut pour le peuple. »
Ousseynou Gueye, docteur en histoire, a partagé son enthousiasme pour la rencontre, a souligné l'importance de renouer avec le passé et de redécouvrir l'histoire africaine pour stimuler une conscience historique.
S'approprier les idées de Cheikh Anta Diop
De son côté, Aoua Ly Tall, sociologue et chercheuse á l'université d'Ottawa au Canada, a souligné l'importance de s'approprier les idées de Cheikh Anta Diop pour le développement durable de l'Afrique. Elle a rappelé que l'Afrique, après des siècles d'esclavage et de colonisation, revient de loin. Elle a salué les contributions de Diop qui ont démontré que l'Afrique était le berceau de l'humanité et des civilisations.
« C'est à travers ses recherches scientifique, qu’il a montré que l'Afrique non seulement est le berceau de l'humanité, mais que toutes les sciences, toutes les cultures, toutes les civilisations sont parties de l'Afrique, c'est-à-dire de l'Égypte antique. Donc c'était la Renaissance africaine. Il a parlé de toutes les solutions possibles pour un État fédéral africain, pour partir de nos ressources, pour nous développer. C'est eux devaient venir aujourd'hui se mettre à genoux chez nous quand on parle de l'aide du développement et non à l'Afrique de demander de l’aide aux pays européens », a détaillé Mme Tall.
Stratégies
Elle a conclu en appelant les jeunes à s'inspirer des idées de Cheikh Anta Diop et à les mettre en œuvre pour le développement de l'Afrique. Selon elle, la meilleure façon de lui rendre hommage c'est de s'approprier ses pensées et de les appliquer dans la réalité africaine.
En ce qui concerne les stratégies de communication pour la Renaissance de l'Afrique, les intervenants ont souligné l'importance de maîtriser la pensée de Cheikh Anta Diop, de l'appliquer au contexte actuel et d'utiliser les nouvelles technologies de l'information. pour transmettre ces idées. À près de 40 ans après sa disparition, l'héritage intellectuel de Cheikh Anta Diop continue d'influencer et d'inspirer, faisant de lui une figure incontournable pour la Renaissance africaine.