​JNP 2016 : «le tourisme doit s’abreuver dans la culture pour se développer », Abdoul Aziz Guissé

Le ministère du Tourisme et celui de la Culture doivent travailler avec la Direction du patrimoine culturel. C’est la conviction d’Abdoul Aziz Guissé qui a animé ce matin un point de presse en prélude à la 12ième biennale. Selon lui, « Il ne peut pas y avoir un tourisme fort sans la culture».



«Le tourisme doit s’abreuver dans la culture pour se développer. Car,  les industries culturelles deviendront pour les années 2030 la quatrième (4) force économique». Ces propos sont d’Abdoul Aziz Guissé, le directeur du patrimoine de la culture lors de son pont de presse de ce matin.

Cette thèse est d’autant plus importante à ses yeux que les organisations internationales se sont saisies du sujet : «Le patrimoine culturel raconte l’histoire de l’humanité, il raconte notre histoire. S’il est géré judicieusement, le tourisme peut protéger et revitaliser ce patrimoine,… ». Ces déclarations tenues lors de la  conférence  mondiale Tourisme et Culture par le secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifai, «suffisaient à elles seules pour saisir les enjeux  d’un partenariat gagnant-gagnant entre le tourisme et la culture», a t-il expliqué. Avant de rappeler que cette conférence de presse s’inscrivait dans la perspective de l’organisation des  prochaines Journées nationales du patrimoine (JNP) 2016,  qui s’inscrivent dans la lignée de la biennale.

A l’en croire, ces journées se tiennent dans le sillage de la célébration, par Unesco, de la Journée mondiale du patrimoine africain ce 5 mai : «c’était une volonté des Etats qui font partie de l’Unesco,  d’ouvrir une perspective  de mise en valeur  du Patrimoine Africain, qui est riche dans ses potentialités mais très peu représenté sur la liste du patrimoine mondial avec 9% de sites classés».

Et le Directeur de poursuivre : «il ne peut y avoir une émergence économique sans la culture.  C’est l’exemple de la Chine,  qui a rattrapé toutes les grandes puissances grâce à sa culture ». Et, « comme le disait le Président Senghor : «la culture est au début et à la fin du développement». C’est dans ce cadre que s’inscrit l’objectif général de ce programme, qui est la célébration de la culture à travers ses différentes facettes et sa reconnaissance comme facteur de développement», a-t-il expliqué.

M. Guissé a aussi salué le geste du ministre de la Culture, Mbagnick Ndiaye qui «a réussi à mettre en place un programme de réhabilitation des lieux de culte, et des lieux des mémoires, qui sont très importants pour notre patrimoine culturel et historique, avec une bonne signalétique ».



 

Aminata Diouf(stagiaire)

Lundi 2 Mai 2016 16:39


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