Une simple publication au Journal officiel : c’est toute la publicité qui a été faite à un geste de l’Etat, le 18 janvier, pourtant loin d’être anodin. Les comptes bancaires de trois personnes résidant en France ont été gelés pour une durée de six mois, par arrêté des ministres de l’Economie et de l’Intérieur. A chaque fois, l’article L562-1 du code monétaire et financier est invoqué : il prévoit «le gel de tout ou partie des fonds, instruments financiers et ressources économiques […] qui appartiennent à des personnes physiques ou morales qui commettent, ou tentent de commettre, des actes de terrorisme».
Sauf que l’activité «terroriste» des trois hommes visés ne saute pas aux yeux. Aucun d’eux n’est membre d’un groupe figurant sur les listes des organisations terroristes établies par l’Union européenne ou le Conseil de sécurité des Nations unies. Ils sont en revanche des opposants revendiqués au pouvoir en place dans leurs pays respectifs. Deux sont des ressortissants tchadiens – Mahamat Nouri et Mahamat Mahadi Ali – et le troisième, Ferdinand Mbaou, est originaire du Congo-Brazzaville.
Condamné par contumace
Libération les a contactés. Mahamat Nouri, 69 ans, vit en France depuis cinq ans. Il s’est vu refuser l’asile, mais affirme être détenteur d’un titre de séjour. Ancien ministre d’Hissène Habré, puis d’Idriss Déby, il avait pris la tête d’une rébellion armée, l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), en 2006. Depuis 2010 et son arrivée en France, ses hommes sont dispersés entre le Tchad, la Libye et le Soudan. Nouri assure qu’il ne leur donne plus d’ordres. «On m’a refusé le statut de réfugié en France, à cause d’accusations portant sur l’engagement d’enfants soldats, explique-t-il, tout en niant les faits qui lui sont reprochés.
Sauf que l’activité «terroriste» des trois hommes visés ne saute pas aux yeux. Aucun d’eux n’est membre d’un groupe figurant sur les listes des organisations terroristes établies par l’Union européenne ou le Conseil de sécurité des Nations unies. Ils sont en revanche des opposants revendiqués au pouvoir en place dans leurs pays respectifs. Deux sont des ressortissants tchadiens – Mahamat Nouri et Mahamat Mahadi Ali – et le troisième, Ferdinand Mbaou, est originaire du Congo-Brazzaville.
Condamné par contumace
Libération les a contactés. Mahamat Nouri, 69 ans, vit en France depuis cinq ans. Il s’est vu refuser l’asile, mais affirme être détenteur d’un titre de séjour. Ancien ministre d’Hissène Habré, puis d’Idriss Déby, il avait pris la tête d’une rébellion armée, l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), en 2006. Depuis 2010 et son arrivée en France, ses hommes sont dispersés entre le Tchad, la Libye et le Soudan. Nouri assure qu’il ne leur donne plus d’ordres. «On m’a refusé le statut de réfugié en France, à cause d’accusations portant sur l’engagement d’enfants soldats, explique-t-il, tout en niant les faits qui lui sont reprochés.
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