Le Gorée Institute, Centre pour la Démocratie, le Développement et la Culture en Afrique, a organisé un atelier de dialogue multi-acteurs de deux jours (du jeudi 6 au vendredi 7 novembre) sur l'île de Gorée, à Dakar. Cette initiative majeure visait à renforcer la résilience démocratique et à promouvoir la cohésion sociale au Sénégal à travers un dialogue politique inclusif.
Placé sous le thème « Renforcer la résilience démocratique et promouvoir la cohésion sociale à travers le dialogue politique inclusif au Sénégal », cet atelier s'inscrit dans le cadre du projet Team Europe Democracy (TED), financé par l'Union européenne et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), et mis en œuvre par ENABEL et la GIZ.
Un dialogue inclusif pour un consensus national
L'événement a réuni une diversité d'acteurs clés, incluant des représentants de l'État, des partis politiques, de la société civile, des autorités religieuses et coutumières, des jeunes, des femmes, des chercheurs et des partenaires techniques. L'objectif était de favoriser un dialogue constructif pour reconstruire le consensus national face aux défis de la démocratie et de la cohésion sociale.
Doudou Dia, Directeur Général du Gorée Institute, a souligné l'importance de cette démarche :
« L’atelier a été l’occasion de présenter les résultats des recherches menées dans le cadre du projet RESDECS, d’identifier les facteurs de fragilité et les risques de tensions sociopolitiques, de favoriser la concertation entre acteurs politiques, institutionnels et citoyens, de formuler des recommandations concrètes pour consolider la démocratie et la paix sociale, et d’élaborer une stratégie de plaidoyer collectif en direction des décideurs publics et partenaires techniques ».
M. Dia a également insisté sur le rôle fondamental de la recherche, qu'il qualifie de « sève nourricière » de l'Institut, pour informer les actions de renforcement des capacités et de facilitation du dialogue. Il a rappelé les turbulences politiques qu'a connues le Sénégal entre 2021 et 2024, soulignant la nécessité d'une force collective pour permettre à la démocratie de « tenir et d'évoluer » malgré les crises.
Cohésion sociale et rôle des institutions
Patrick Buse, représentant de l’UNOWAS (Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel), a tiré des conclusions sur les fondements de la stabilité nationale. Il a défini la cohésion sociale comme :
« ...le sentiment d'une appartenance commune, d'équité, de mérite, de respect, de bien-être en société, d'une justice équilibrée, de l'épanouissement citoyen, l'un de l'inspiration de servir ton État. Et c'est ça qui constitue le véritable socle de la stabilité, tout en étant la précondition fondamentale pour tout développement économique ».
Selon M. Buse, la démocratie est la « machine » qui fait tourner ce projet commun, non pas comme une simple succession de jeux électoraux, mais comme un processus permanent de délibération, d'ajustement et de modernisation. Il a salué l'exemple du Sénégal, riche en initiatives de concertation telles que les Assises nationales, le Dialogue national de 2020 et les récentes assises de la justice sous le Président Bassirou Diomaye Faye. Il a toutefois mis l'accent sur la nécessité de la mise en œuvre des recommandations issues de ces dialogues.
L'impératif de la gouvernance inclusive
Carmen Hagenaars, de l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Sénégal, a mis en lumière l'importance de la gouvernance inclusive dans un contexte mondial où les démocraties sont sous pression. Elle a rappelé l'engagement de l'Union européenne et des Pays-Bas, notamment à travers le programme bilatéral Power of Dialogue, qui se focalise sur l'implication des jeunes et des femmes.
Mme Hagenaars a insisté sur le fait que la résilience démocratique est le socle de tout développement : « On peut travailler sur des questions sécuritaires, on peut travailler sur des questions de développement, mais sans gouvernance inclusive, ça va être difficile ».
Elle a également évoqué les disparités régionales, citant l'exemple de la tension entre Dakar et des régions comme Tambacounda ou Matam, soulignant que les recherches menées doivent aider à travailler sur ces questions de décentralisation et d'équité territoriale.
En conclusion, l'atelier du Gorée Institute a réaffirmé que le dialogue politique inclusif et la recherche sont des outils essentiels pour consolider la démocratie sénégalaise et transformer les crises en opportunités d'approfondissement démocratique. L'UNOWAS et les partenaires européens ont réitéré leur engagement à soutenir ces efforts pour un développement durable et inclusif.
Placé sous le thème « Renforcer la résilience démocratique et promouvoir la cohésion sociale à travers le dialogue politique inclusif au Sénégal », cet atelier s'inscrit dans le cadre du projet Team Europe Democracy (TED), financé par l'Union européenne et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), et mis en œuvre par ENABEL et la GIZ.
Un dialogue inclusif pour un consensus national
L'événement a réuni une diversité d'acteurs clés, incluant des représentants de l'État, des partis politiques, de la société civile, des autorités religieuses et coutumières, des jeunes, des femmes, des chercheurs et des partenaires techniques. L'objectif était de favoriser un dialogue constructif pour reconstruire le consensus national face aux défis de la démocratie et de la cohésion sociale.
Doudou Dia, Directeur Général du Gorée Institute, a souligné l'importance de cette démarche :
« L’atelier a été l’occasion de présenter les résultats des recherches menées dans le cadre du projet RESDECS, d’identifier les facteurs de fragilité et les risques de tensions sociopolitiques, de favoriser la concertation entre acteurs politiques, institutionnels et citoyens, de formuler des recommandations concrètes pour consolider la démocratie et la paix sociale, et d’élaborer une stratégie de plaidoyer collectif en direction des décideurs publics et partenaires techniques ».
M. Dia a également insisté sur le rôle fondamental de la recherche, qu'il qualifie de « sève nourricière » de l'Institut, pour informer les actions de renforcement des capacités et de facilitation du dialogue. Il a rappelé les turbulences politiques qu'a connues le Sénégal entre 2021 et 2024, soulignant la nécessité d'une force collective pour permettre à la démocratie de « tenir et d'évoluer » malgré les crises.
Cohésion sociale et rôle des institutions
Patrick Buse, représentant de l’UNOWAS (Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel), a tiré des conclusions sur les fondements de la stabilité nationale. Il a défini la cohésion sociale comme :
« ...le sentiment d'une appartenance commune, d'équité, de mérite, de respect, de bien-être en société, d'une justice équilibrée, de l'épanouissement citoyen, l'un de l'inspiration de servir ton État. Et c'est ça qui constitue le véritable socle de la stabilité, tout en étant la précondition fondamentale pour tout développement économique ».
Selon M. Buse, la démocratie est la « machine » qui fait tourner ce projet commun, non pas comme une simple succession de jeux électoraux, mais comme un processus permanent de délibération, d'ajustement et de modernisation. Il a salué l'exemple du Sénégal, riche en initiatives de concertation telles que les Assises nationales, le Dialogue national de 2020 et les récentes assises de la justice sous le Président Bassirou Diomaye Faye. Il a toutefois mis l'accent sur la nécessité de la mise en œuvre des recommandations issues de ces dialogues.
L'impératif de la gouvernance inclusive
Carmen Hagenaars, de l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Sénégal, a mis en lumière l'importance de la gouvernance inclusive dans un contexte mondial où les démocraties sont sous pression. Elle a rappelé l'engagement de l'Union européenne et des Pays-Bas, notamment à travers le programme bilatéral Power of Dialogue, qui se focalise sur l'implication des jeunes et des femmes.
Mme Hagenaars a insisté sur le fait que la résilience démocratique est le socle de tout développement : « On peut travailler sur des questions sécuritaires, on peut travailler sur des questions de développement, mais sans gouvernance inclusive, ça va être difficile ».
Elle a également évoqué les disparités régionales, citant l'exemple de la tension entre Dakar et des régions comme Tambacounda ou Matam, soulignant que les recherches menées doivent aider à travailler sur ces questions de décentralisation et d'équité territoriale.
En conclusion, l'atelier du Gorée Institute a réaffirmé que le dialogue politique inclusif et la recherche sont des outils essentiels pour consolider la démocratie sénégalaise et transformer les crises en opportunités d'approfondissement démocratique. L'UNOWAS et les partenaires européens ont réitéré leur engagement à soutenir ces efforts pour un développement durable et inclusif.