On les nomme la « bande des maristes » lui et son ami Karim Wade, du fait qu'ils ont fréquenté la même école dans ce quartier. Accusé de complicité dans l'enrichissement illicite de son ami Karim Wade, le procureur spécial a requis 6 ans de prison et une amende de 250 milliards de Fcfa d'amende contre lui.
À la barre de la juridiction de la Crei, il a pris tout seul, sa défense pour démontrer son innocence. En effet, ses avocats qui étaient les mêmes que ceux commis par Karim Wade avaient décidé de boycotter les audiences du procès pour enrichissement illicite, devant la Crei. Prenant la parole Pape Pouye s'est questionné pour savoir « en quoi, c'est illégal d'envoyer le CV de quelqu'un, si tant est que Karim Wade l'ait fait pour Éli Manel Diop . Est-il illégal de faire la recommandation de quelqu'un auprès d'un notaire ? ».
Selon lui, ces questions vont dans le sens de réfuter les témoignages de Me Patrica Lake Diop et Éli Manel Diop sur lesquels la Ci-Crei s'est basé pour établir que Karim Wade est derrière les sociétés AHS, ABS corporate, Dahlia entre autres.
Devant la Cour, Pape Mamadou Pouye a balayé les accusations de complicité qui pèsent sur lui et Ibrahim Aboukhalil dit Bibo. « Si nous étions des agents publics, on allait s'expliquer sur l'argent utilisé pour mettre en place ces sociétés, mais étant donné que nous ne sommes pas des agents de l'État Bibo et moi, c'est du rôle de l'accusation de prouver l'origine illicite de notre patrimoine » lance Mamadou Pouye. Il continue de soutenir que ces sociétés ne devaient pas faire l'objet des débats devant la Crei, car ce sont des initiatives privées. Ainsi, à l'image de Bibo, Pouye continue de clamer haut et fort que Karim Wade n'a rien à voir avec les sociétés.
Formulant sa propre défense à la barre de la Crei, Pape Mamadou Pouye a passé en revue les calculs qui ont été fait par des experts financiers pour évaluer les sociétés mises dans le patrimoine de Karim Wade et dont lui et Bibo réclament la propriété. Ainsi, Pape Mamadou Pouye est-il arrivé à la conclusion que les chiffres sont faux et inadaptés aux besoins de la Cour. D'après lui, ces sociétés ont été surévaluées du fait que les critères ont été excessifs. Il a demandé à la suite de cela que la Cour procède à sa relaxe pur et simple.