La crise diplomatique entre l'Arabie saoudite et le Qatar a des conséquences sur le continent africain. Et si les pays africains se sont majoritairement rangés du côté de l’Arabie saoudite, cela s’explique pour François-Aïssa Touazi, qui dirige le centre de réflexion CAPMena, le Centre d’analyse et de prospective sur le Moyen Orient et l’Afrique du Nord, d’abord par des liens économiques importants.
« L’Arabie saoudite est un acteur économique important en Afrique subsaharienne à travers ses institutions de développement. Donc il y a une institution bilatérale qui est Saudi Fund for Development qui intervient en Afrique dans le cas de financement de projets, ou bien les institutions multilatérales comme la Banque islamique de développement ou la BDA [Banque africaine de développement], qui jouent un rôle extrêmement important aujourd’hui dans cette Afrique subsaharienne et qui participent au financement de grands projets d’infrastructures. Le Qatar n’est plus dans une démarche business, il est aussi actif dans l’humanitaire mais beaucoup moins que l’Arabie saoudite. Le Qatar est à la recherche d’opérations de rentabilité. Le Qatar intervient beaucoup dans le secteur des Télécoms, dans le secteur bancaire. Le Qatar est aussi actif mais dans un business beaucoup plus commercial », détaille François-Aïssa Touazi.
Puissance spirituelle
Forte de son statut d'autorité spirituelle qui abrite les lieux saints de l'islam, l'Arabie saoudite a aussi investi massivement sur le continent via de grandes banques de développement et un vaste réseau de bienfaisance. Mais l'Arabie Saoudite, dans son bras de fer avec le Qatar, peut aussi compter sur son allié du Golfe, les Emirats arabes unis.
« Les Emirats arabes unis sont particulièrement aussi actifs en Afrique et ils sont régulièrement en compétition avec le Qatar. On l’a vu dans le transport aérien entre Qatar Airways et Emirates. Puis Dubaï se rêve un peu en capitale africaine des affaires et il faut reconnaître que Dubaï tend à s’imposer aujourd’hui comme une destination favorite des Africains qui souhaitent faire des affaires. Il ne faut pas aujourd’hui minorer le rôle d’Abu Dhabi dans le positionnement de certains Africains. Il y a eu aussi des messages d’Abu Dhabi pour que ces pays africains se positionnent aussi », ajoute François-Aïssa Touazi.
« L’Arabie saoudite est un acteur économique important en Afrique subsaharienne à travers ses institutions de développement. Donc il y a une institution bilatérale qui est Saudi Fund for Development qui intervient en Afrique dans le cas de financement de projets, ou bien les institutions multilatérales comme la Banque islamique de développement ou la BDA [Banque africaine de développement], qui jouent un rôle extrêmement important aujourd’hui dans cette Afrique subsaharienne et qui participent au financement de grands projets d’infrastructures. Le Qatar n’est plus dans une démarche business, il est aussi actif dans l’humanitaire mais beaucoup moins que l’Arabie saoudite. Le Qatar est à la recherche d’opérations de rentabilité. Le Qatar intervient beaucoup dans le secteur des Télécoms, dans le secteur bancaire. Le Qatar est aussi actif mais dans un business beaucoup plus commercial », détaille François-Aïssa Touazi.
Puissance spirituelle
Forte de son statut d'autorité spirituelle qui abrite les lieux saints de l'islam, l'Arabie saoudite a aussi investi massivement sur le continent via de grandes banques de développement et un vaste réseau de bienfaisance. Mais l'Arabie Saoudite, dans son bras de fer avec le Qatar, peut aussi compter sur son allié du Golfe, les Emirats arabes unis.
« Les Emirats arabes unis sont particulièrement aussi actifs en Afrique et ils sont régulièrement en compétition avec le Qatar. On l’a vu dans le transport aérien entre Qatar Airways et Emirates. Puis Dubaï se rêve un peu en capitale africaine des affaires et il faut reconnaître que Dubaï tend à s’imposer aujourd’hui comme une destination favorite des Africains qui souhaitent faire des affaires. Il ne faut pas aujourd’hui minorer le rôle d’Abu Dhabi dans le positionnement de certains Africains. Il y a eu aussi des messages d’Abu Dhabi pour que ces pays africains se positionnent aussi », ajoute François-Aïssa Touazi.
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