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​RDC: violents affrontements à Beni après la visite du Premier ministre

En RDC, après le massacre de ce week-end à Beni, le Premier ministre congolais s'est rendu hier, mardi 16 août, à la tête d'une délégation, dans cette ville du Nord-Kivu. Augustin Matata Ponyo, à l'issue de sa visite, a été hué par la foule, une foule qui accuse le gouvernement d’être incapable de protéger les civils. Ce mercredi, des heurts opposent des manifestants de Beni aux forces de l'ordre, qui, après avoir tiré en l’air, ont jeté des gaz lacrymogène et chargé la foule. Il y aurait au moins un mort par balles, 9 civils blessés, dont 4 par balles, ainsi que 3 militaires et un policier blessés.



A la mi-journée des tirs sporadiques se faisaient encore entendre dans la ville, venant de tous côtés. Mais on observait une relative accalmie sur le boulevard Nyamwisi, et notamment autour de la mairie qui a été au centre de ces affrontements.
 
Mais la situation reste tendue et beaucoup d’incertitudes planent encore puisque l’on sait qu’il y avait des manifestants qui devaient venir de la ville de d’Oisha au nord et également de la ville de Boutembo. Ces manifestants seraient bloqués à l’extérieur de la ville. Il est donc encore un peu difficile de déterminer s’il y a des affrontements dans cette partie-là de la ville ou si la situation, comme autour de la mairie, est redevenue plus calme.
 
Mémorandum
 
L’origine de ces troubles est maintenant connue : aux environs de 9 heures du matin, des jeunes étaient en train de chanter sur ce boulevard et ont tenté d’amener, disaient-ils, « un mémo » (mémorandum) à la mairie de Beni. Là les policiers ont réagi, les empêchant de passer. Des affrontements se sont produits : aux jets de pierre du côté des manifestants ont répondu des tirs de gaz lacrymogène de la police.
Peu à peu, la situation a empiré. Les jeunes ont commencé à mettre des barricades sur ce boulevard - il y a encore des traces avec des panneaux au sol, des pierres, également des morceaux de bois. Puis ils ont commencé à arracher les drapeaux du PPRD, du parti présidentiel, avec un message : «On veut le départ du gouvernement, ils sont incapables de nous protéger.»
 
Puis, petit à petit, et selon des sources policières, c’est parce que les forces de l’ordre ne disposaient plus de suffisamment de gaz lacrymogènes que l’on a commencé à entendre des tirs, provenant d’un peu partout, puis à voir intervenir d’abord la police militaire et ensuite l’armée.
 
Le bilan provisoire est d’un mort, à l’hôpital général. Le blessé avait été amené et les médecins ont tenté d’intervenir, mais n’ont pas pu l’opérer vu son état. Et il y a eu également d’autres blessés, notamment trois par balles. On note aussi des blessés en raison des gaz lacrymogènes.

Aminata Diouf

Mercredi 17 Août 2016 - 15:03


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