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Soudan: la ville d'El Fasher au milieu de l'offensive des paramilitaires de Hemedti

La communauté internationale met en garde contre une offensive sur la ville soudanaise d'El Fasher. ONU, États-Unis, organisations humanitaires craignent un carnage en cas de prise de la capitale du Darfour-Nord par les paramilitaires du général Hemedti. Les Forces de soutien rapide (FSR) se battent depuis maintenant un an contre les forces armées soudanaises et ont lancé, depuis vendredi dernier, plusieurs attaques pour tenter de prendre le contrôle de la ville. El Fasher est la seule des capitales du Darfour à être encore aux mains de l'armée régulière.



Les paramilitaires ont amassé des milliers de combattants ces derniers mois, y compris des milices arabes alliées, affirment plusieurs chercheurs.
 
Selon le Centre pour la résilience de l’information, 32 villages ont été incendiés par ces combattants en avril, dans un rayon de 50 km autour d’El Fasher. Aujourd’hui, ils encerclent la ville et seraient prêts à donner l’assaut.
 
Depuis vendredi, les paramilitaires des forces de soutien rapide ont lancé deux offensives pour tenter d’entrer dans El Fasher. Des affrontements ont eu lieu en périphérie au nord et à l'est de la ville.
 
En face : les forces armées soudanaises, dont les rangs ont été renforcés ces dernières semaines par deux importants groupes armés du Darfour, à savoir le SLM de Minni Minawi (ancien gouverneur du Darfour) et le Jem de Gibril Ibrahim, qui ont tous deux renoncé à leur neutralité. Un ralliement suite aux exactions commises par les paramilitaires dans les autres provinces.
 
Selon un observateur, les paramilitaires sont numériquement plus nombreux, mais les rebelles du Darfour sont en train d’affluer vers El Fasher et semblent avoir le dessus.
 
Les Nations unies s'inquiètent des conséquences d'une offensive de grande ampleur.  La ville compte près de 2 millions d’habitants – principalement des Zaghawa – dont environ 800 000 réfugiés ayant déjà fui les combats dans les autres provinces du Darfour, notamment l’attaque sur Nyala en décembre 2023.

RFI

Mardi 14 Mai 2024 - 09:15


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