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8 mars : hommage à ces braves femmes pionnières qui ont marqué ou même des fois, fait l’histoire du Sénégal

« Sans tambour ni trompette », comme le disait Mariama Bâ dans Une Si Longue lettre, elles ont su balisé le chemin, chacune dans son domaine respectif et se sont fait remarqué par leur attitude extraordinaire et leur courage légendaire. Après avoir donné la parole aux jeunes femmes leaders, PressAfrik fait un rappel historique pour rendre hommage à ces pionnières qui ont marqué ou même des fois, fait l’histoire du Sénégal.



8 mars : hommage à ces braves femmes pionnières qui ont marqué ou même des fois, fait l’histoire du Sénégal
Au Sénégal les femmes de la région du Waalo, une localité située à une centaine de kilomètres de la région de Saint-Louis, sont sans conteste celles qui se sont le plus impliquées dans la sphère politique. Les histoires de Ndatté Yalla, sa soeur Djeumbeut Mbodj et des linguères du Waalo nous enseignent que le statut de la femme dans les civilisations africaines était de loin en avance sur celles des Occidentales. La Reine Ndatté Yalla (1810-1860) sera la première à affronter le pouvoir colonial. Son règne sera marqué par une défiance permanente des Français contre lesquels elle a livré une bataille acharnée.

Toujours dans le registre de celles qui ont été des résistantes à la domination coloniale : Aline Sitoé Diatta (1920-1943). Aline est une jeune prêtresse du sud du Sénégal. Elle appelle son peuple à la désobéissance civile face à l’oppression française. Elle demande aux paysans de refuser de vider leur grenier comme exigé par la France pour participer à l’effort de guerre (IIe Guerre Mondiale). Considérée comme dangereuse, elle est alors jugée par l’administration coloniale et déportée à Tombouctou, au Mali, où elle meurt en 1944 à 24 ans.

Dans le domaine de la culture, des classiques de la littérature sénégalaise tels qu’"Une si longue lettre", "Un chant écarlate" ont été écrits par Mariama Ba, écrivaine, (1929-1981). La maison d’Éducation pour jeunes filles de l’île de Gorée porte également son nom.

Nous pouvons également citer Annette Mbaye d’Erneville, première journaliste du pays et une des premières féministes, Fatou Sow Sarr, chercheure à l’IFAN et directrice du laboratoire Genre et recherche scientifique et Bineta Diop, fondatrice et présidente de l’association Femmes Africa Solidarité. En 2011, le Times magazine l’a classée parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde. Parmi ces célébrités, il y a toutes celles qui sont oubliées, ou dans l’anonymat, et qui œuvrent pour le développement de leur pays.

Mame Diarra Bousso, la Sainte mère de Cheikh Ahmadou Bamba Serigne Touba, fondateur du mouridisme, Mame Diarra Bousso, plus connue sous le nom de Mame Diarra, ou « Diarratoullaahi » aura vécu que 33 ans pour réaliser l’immense œuvre que le monde, magnifie aujourd’hui à Porokhane. Diarratoullaahi impressionne par ses prédispositions intellectuelles à l’assimilation de l’enseignement islamique. Selon une anecdote célèbre, qui renforce au quotidien l’admiration qu’ont les sénégalaises et sénégalais pour cette femme exemplaire, Mame Diarra passa une nuit entière sous la pluie, tenant le pan de clôture jusqu’aux premières lueurs de l’aube dans l’attente de l’ordre de son époux qui lui avait demandé de le tenir. 

Beaucoup de modèles de femmes africaines principalement sénégalaises qui sont caractérisées par leurs attributs de battantes, de guerrières, de pionnières, de conquérantes, des "linguères" qui existent et méritent d'être connues afin d'inspirer la jeunesse sénégalaise.

Ndeye Fatou Touré

Lundi 8 Mars 2021 - 11:32


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