Il y a un an et demi, Malusi Gigaba, alors sur le point d'être nommé ministre des Finances, envoie une vidéo, le montrant en train de se livrer à un acte sexuel solitaire. « Cette vidéo [était] destinée uniquement à ma femme », assure-t-il aujourd’hui.
S’en suivent alors dix-huit mois de chantage. Le ministre refuse de céder aux avances des détenteurs de la sextape qui finissent par la publier ce dimanche matin.
On ne sait pas qui sont ces fameux maîtres-chanteurs. Des ennemis politiques pour les uns, une liaison extra-conjugale pour d’autres.
Malusi Gigaba s’est rapidement excusé sur Twitter, avant de contre-attaquer. « J’espère que le pays va s’engager de manière constructive pour savoir s'il est juste de tolérer et de promouvoir l'invasion flagrante dans la vie privée d'autrui », a-t-il écrit.
D’après Malusi Gigaba, des détectives privés et les services de renseignements enquêtent.
Le fichier a fait des dégâts. Des milliers d’internautes sud-africains y ont déjà eu accès.
Ce scandale à la sextape, d’un nouveau genre, est une première en Afrique du Sud, même si les scandales sexuels sont assez nombreux dans la classe politique.
L’an dernier, c’est Cyril Ramaphosa qui était au centre d’une polémique identique. Certains de ses mails privés avaient été publiés dans la presse, faisant état de huit relations extraconjugales. Des relations qui n’ont jamais existé, selon lui.
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