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Assemblée nationale - Vote du budget du ministère de Mariama Sarr: comme à la borne fontaine



L'examen du vote du budget du ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance a été marquée par une dispute entre deux honorables députés. Il s'agit du député Amy Cheikh Diop de l'APR et sa collègue Ndèye Awa Mbodj de Bess Du Niakk. Toutes les deux sont du département de Pikine. Tout est parti de la seconde nommée qui a interpellé le ministre sur le mode de financements des femmes qui n'est pas "équitable puisqu'il y a un parti pris et qu'on ne finance que les apéristes. La réponse ne tarde pas car dès sa prise de parole, Amy lui a lancé des piques. "Nous n'avons pas de liste PDS, ni APR...". Elle est aussitôt interrompue par sa collègue de Bess Du Niakk...


Et ce n'est pas encore fini. Cette fois-ci, cela s'est passé entre le ministre Mariama Sarr et la vice-présidente de l'Assemblée nationale, Awa Gueye. Après la lecture du rapport, la seconde a demandé au ministre si elle a des observations à faire. Mariama Sarr se lève et commence à explorer aussi bien la forme que le fond avant d'être interrompue par la présidente de séance. "Mme le ministre, c'est juste au niveau du fond". Ne se laissant pas désarçonner, Mariama Sarr rétorque très calmement: "Vous m'avez demandé de faire des orbservations, donc je le fais autant sur le fond que sur la forme", relaie "Le populaire". La benjamine de l'hémicycle s'est alors signalée. Fatou Thiam a interpellé le ministre de la Femme en ces termes: «J’ai lu dans la presse que vous, Mariama Sarr, avez accusé les députés de quémandeurs. Aussi, je voudrais tout de suite savoir si c’est vrai. Si c’est le cas, puisque je n’aurai plus droit à la parole, je voudrais que tu extirpes mon nom de cette calomnie. Je ne connais ni le portail de ta maison, encore moins celui de ton bureau». 


«Je voudrais demander pardon à tous les parlementaires, surtout à ceux qui se sont senti humiliés à travers ses propos. Ce n’est ni mon genre ni mon éducation. Aussi, je voudrais m’excuser sans détour», a servi Mariama Sarr.  Un mea culpa suivi d’un tonnerre d’applaudissements. Poursuivant, elle dira que c’est à Touba (Diourbel) qu’elle eu une discussion avec Awa Niang, deuxième questeur à l’Assemblée, et c’est une partie de cette conversation qui a été racontée avec un détournement de la bonne version. 
«J’ai discuté, dans une chambre à Touba, avec une sœur, et elle m’a trahi. Encore que notre conversation était profonde, avec beaucoup de points. Mais je ne saurais en donner la quintessence ici, le sujet étant ailleurs. J’ai été interpellée et je voulais mettre les choses au clair non sans rendre aux députés leur politesse», s’est défendue Mariama Sarr. Voulant réagir sur le champ, Awa Niang a été contrainte par l’article 71 du Règlement intérieur qui voudrait qu’un député puisse répondre à une citation directe seulement après les votes et, dans ce cas précis, le ministre avait le droit de citer tous les députés. 
Le budget du ministère de la Famille a été arrêté, cette année, à près de 18 milliards de francs Cfa, soit une hausse de 10,14% en valeur relative comparé à celui de l’année 2015.

 


Lundi 7 Décembre 2015 - 08:56


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