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Au marché vers la fin du ramadan: L’affluence au rendez-vous mais les bourses restent vides

La dernière ligne droite du mois béni de ramadan est entamée. Bientôt la Korité. Les Sénégalais très euphoriques sont dans les préparatifs et le font en grandes pompes. Les marchés Sandaga, Hlm et zinc de Pikine sont très animés.



Au marché vers la fin du ramadan: L’affluence au rendez-vous mais les bourses restent vides
Tam-tams, musique en stéréo et des chanteurs et chanteuses de circonstance assurent l’animation des marchés malgré la chaleur et la faim causées par le ramadan. « Mètre brodé 3000 la », « soie cirque ban gui affaire fii la kouko rombaati rombe lou neex », voila autant de chansons entonnées par les « Ndiolé » et « Pape Thiopet » improvisés, plantés devant des boutiques. Une façon pour les commerçants d’attirer les clients. Une belle stratégie marketing qui paie. Car ces boutiques ne désemplissent pas pour la plupart. « Je fais cela à chaque événement et l’on me paie 5000 Frs la journée, on anime pour attirer les clients et permettre aux commerçants de faire des bénéfices » témoigne Pisco un jeune "ambianceur" trouvé devant la boutique Serigne Babacar Sy du marché Hlm.

Les tendances cette année restent les tissus « brodé », en « thioup » ou encore les « soies chirque » pour les femmes et le basin reste constant pour les hommes. Trouvée devant son étal faisant face au centre commercial du marché Hlm, Mariama Ndiaye soutient « cette année les tissus en vogue ce sont les brodés, les soies chirques et les boubous en thioup ». Les clientes approchées confirment et expliquent leur choix. « Moi j’ai décidé d’acheter des soies chirque et des boubous en brodé car c’est plus facile à coudre », selon Aminata, une jeune femme la trentaine bien entamée. En effet, les « soies chirque » sont des tissus bien garnis. Tout comme les tissus « brodé » d’ailleurs. Ces derniers font office de pagnes et celles qui l’achètent, prennent en même temps des tissus en voile en guise de haut. Les prix de ces tissus varient entre 7000 Frs et 1000 Frs Cfa le mètre. Les « thioup ganila » coûtent 30 mille francs les quatre mètres.

Cependant ce n’est pas pour autant que les commerçants se remplissent les poches. Surtout pour les marchands ambulants. Le ciel a ouvert ses vannes depuis cinq jours. Ces vendeurs qui n’ont pas d’abris sont obligés de « baisser rideaux ». Comme le témoigne Iba Lèye âgé d’à peine 20 ans et marchand ambulant de son état au marché Zinc de Pikine sur un ton désolé « depuis vendredi je n’ai pu vendre un seul article, on dirait même que le ciel est contre nous, il suffit qu’on commence à sortir nos articles pour que la pluie commence ». Ses congénères du marché Hlm n’arrivent pas aussi à vendre comme ceux de Sandaga. Mais ces derniers en plus des péripéties causées par la pluie se plaignent des traques policières et de la guerre que leur mènent les commerçants. « Nous n’arrivons pas à écouler nos marchandises parce que les commerçants nous font la guerre et refusent qu’on vendent devant leurs boutiques », selon ce jeune garçon souhaitant garder l’anonymat rencontré à Sandaga.

La crise aussi n’aide en rien. Les clients préfèrent les tissus à moindre prix ou encore les prêts à porter. Surtout pour les touts petits qui y trouvent entièrement leur compte avec ce qu’on appelle communément « les tenues toutes faites ».



Bigué BOB

Mardi 7 Septembre 2010 - 09:02


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