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Bignona: Le pire évité à Thionck Essyl - Le préfet a dépêché des gendarmes pour sauver les pêcheurs maliens



Bignona: Le pire évité à Thionck Essyl - Le préfet a dépêché des gendarmes pour sauver les pêcheurs maliens
Déjà le dimanche passé, des incidents avaient opposé la population de Thionck-Essyl aux pêcheurs maliens. Les populations avaient saccagé le matériel et brûlé les quatre (4) pirogues appartenant aux Maliens.

Selon ces populations, ces Maliens ont des techniques de pratiques de pêche qui sont illégales et qui impacteraient négativement sur l’environnement.

Mis au courant de l’affaire, le Préfet de Bignona a dépêché le service départemental de la pêche en accord avec le maire pour parler aux populations locales.

«Malgré les séances de sensibilisation et de médiation, une partie des jeunes voulait coûte que coûte que les Maliens quittent quelle que soit l’issue», informe Mamadou Lamine Guissé, au micro de radio Sénégal.

Toutefois, ces jeunes se sont encore mobilisés pour s’attaquer physiquement aux Maliens.
«Nous nous sommes rendus sur les lieux pour voir comment échanger avec les populations, en présence du maire», indique le Préfet de Bignona.

Après six (6) tours d’horloge de pourparlers, il a été retenu une visite sur site pour constater les manquements signalés par les populations en ce qui concerne la méthode de pêche des Maliens.

Alors qu’un rapport est attendu dans les 72 heures et qu’éventuellement, si nécessaire, toute pratique de pêche illégale pourrait être interdite, des jeunes tout droits sortis du bois sacré ont tenté de s’en prendre physiquement aux pêcheurs maliens.

Ces derniers voulant faire quitter vaille que vaille de Thionck-Essyl tous les Maliens, les autorités leur ont fait savoir «que force restera à la loi quelles que soient les circonstances». «On n’admettra à personne dans ce pays délibérément de décider de faire sortir un citoyen étranger», tonne le Préfet de Bignona qui a demandé au maire «de retirer de leur domicile et garder tous les Maliens au niveau de la Brigade de gendarmerie, à toute fin utile, pour éviter des affrontements qui pourraient avoir des conséquences fâcheuses»

Pour le moment, quarante-huit (48) Maliens dont vingt-trois (23) hommes, sept (7) femmes et dix-huit (18) enfants âgés entre quatre (4) mois et quatorze (14) ans, ont été recensés.

Saisi, le Commandant de la Brigade de gendarmerie a été invité «à prêter des troupes nécessaires pour disperser tout attroupement et maintenir l’ordre».

«Nous surveillons de très près cette situation pour voir ensemble comment faire pour la résoudre afin que chacun vaque à ses occupations sans troubles ni défaillances dans le cadre de l’ordre public.  L’affaire pourrait avoir des conséquences diplomatiques», souligne le représentant de l’Etat.  


Mardi 24 Janvier 2017 - 12:15


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