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Devant la Justice Militaire : Le Colonel Ndao tout fier comme un bouc

Attraction des médias et d’une partie du public depuis la publication des bonnes feuilles de son livre, le colonel Abdoulaye Aziz Ndao suscite beaucoup de curiosité. Tous les yeux sont braqués du côté du siège du Haut commandement de la Gendarmerie. Toute la journée du lundi, journalistes et autres curieux veillent et rodent mais rien n’a filtré. L’officier supérieur est arrivé serein avec une mine qui en dit long sur sa volonté à répondre à toutes les interpellations de la Justice militaire.



Rue Joseph Gomis X Emile Zola. L’humidité, diluée dans les faibles rayons du soleil produit une lourde chaleur, de mise dans les  pays tropicaux, en cette période de l'année. Un temps qui ne semble pas trop avoir d’impact sur l’affluence habituelle de la rue. Une imposante bâtisse de type colonial classée patrimoine mondial trône royalement sur ces lieux et fait la différence. Il abrite le Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale, Direction de la Justice Militaire.
 
Une ambiance habituelle règne sur place. Rien ne laisse présager que l’avenir d’un homme ayant occupé de hautes responsabilités dans ce corps d’élite militaire devra se jouer ici. En effet, un dispositif normal, ordinaire. Avec des gendarmes en faction à tous les accès du bâtiment.   
 
C’est dans cette atmosphère que l’audition du colonel Abdoulaye Aziz Ndao auteur de deux ouvrages : «Pour l’honneur de la Gendarmerie Sénégalaise» (Tome 1 & 2) s’est tenue.
 
Cet officier supérieur est entendu pour le contenu de ces deux livres qui défraie la chronique depuis sa parution aux éditions Harmattan. De graves accusations ont été portées dans cet ouvrage, contre le général Abdoulaye Fall, ancien Haut commandant de la Gendarmerie et Directeur de la Justice militaire.


Devant la Justice Militaire : Le Colonel Ndao tout fier comme un bouc
Arrivé à Dakar depuis samedi, le colonel Abdoulaye Aziz Ndao s’est présenté à la Direction de la Justice militaire, ce lundi matin aux environs de 10 heures. Son arrivée n’a pas semblé perturber la quiétude, l’austérité de cette artère.
 
Comme il en est de coutume dans la grande muette, le silence était de rigueur. Rares sont les hommes en bleu qui ont voulu aborder le sujet. Le mot d’ordre semble être motus, bouche cousue. Il suffit de prononcer le nom du colonel Ndao pour se faire envoyer balader. Mais à force de persévérer, un jeune gendarme finit par accepter de lâcher quelques mots :  «Il (Colonel Ndao) est arrivé en tenue à  bord d’un véhicule civil 4X4 de type Toyota Prado, avec chauffeur».
 

Le jeune élément de la maréchaussée de préciser «il était tellement serein qu’on ne peut imaginer qu’il a des ennuis. Il est actuellement au deuxième étage».

A la question de savoir quelle a été sa réaction en voyant le colonel, il a indiqué : «mes collègues et moi, nous sommes mis naturellement au garde-à-vous comme quand on voit un supérieur. En plus, il était en uniforme arborant fièrement ses galons. Il nous a salué et il est monté».


Le colonel Ndao a fait face à ses supérieurs comme annoncé. A l’issue de cet interrogatoire conduit par le Général Mamadou Gueye Fyel, Haut Commandant de la Gendarmerie, dépend l’avenir de l’ancien attaché militaire à l’ambassade du Sénégal à Rome. En cas de faute militaire, l’officier sera mis aux  arrêts de rigueur dans une prison militaire pour 60 jours, sur décret du Président de la République. Ou des mesures statuaires allant jusqu’à la radiation peuvent aussi être prononcées à  son encontre.  Dans ce cas d’espèce, il devra comparaitre devant  un conseil d’enquête constitué de 5 jurés militaires. Les décisions prises par une telle instance ne peuvent faire l’objet d’aucun recours. 

Mais l’auteur des livres : «Pour l’honneur de la gendarmerie Sénégalaise», ne semble guère se soucier du sort qui lui sera réservé. Il dit avoir mûrement réfléchi son acte et être prêt à en tirer toutes les conséquences. «C'est normal, j'ai outrepassé mes droits. Je m’y attends. C’est normal qu’il y ait des poursuites lorsque vous accusez des gens (…).  Mais dénoncer des crimes est autrement plus important» explique-t-il.


Lundi 11 Août 2014 - 20:29


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1.Posté par mayday le 12/08/2014 08:52
Heureusement qu'on a en pas fait le patron de la gendarmerie voire de l'armée. Les critères intellectuels sont n'cessaires mais pas suffisantes pour accéder à certains niveaux de responsabilité, cat les âmes faibles se reconnaissent de l'usage qu'ils font du pouvoir

2.Posté par mayday le 12/08/2014 08:58
Le choix de l'animal pour décrire notre colonel est bien trouvé, car le bouc a deux particularités:
- sa libido et sa puanteur


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