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Dialogue politique: des Sénégalais se prononcent



L’appel au dialogue lancé par le Président Macky Sall lorsqu’il présentait ses condoléances à Oumou Salamata Tall, défraie la chronique. Si d’aucuns jugent important et nécessaire une telle décision pour un Sénégal émergent, d’autres pensent que c’est juste pour attirer l’attention des Sénégalais. Une chose est sûre, la question ne laisse pas indifférent.

Ibrahima Ndiaye est le premier à qui Pressafrik.com tend son micro. «Je  ne suis pas convaincu de l’appel au dialogue du Président Macky Sall. C’est une bonne chose certes mais  pourquoi dialoguer s’il dit être capable de gérer seul le pays; alors il n’a qu’à le gérer lui-même. Je ne crois pas à ces histoires de frissons que le Président dit avoir ressenti quand  il est passé devant la maison de Wade, c’est juste une façon de parler pour tirer la couverture sur lui», sert le tôlier  de profession.

Et de poursuivre : «Si le Président veut faire de bonnes choses, il ne pourra  jamais les faire à cause de ces vieux  vautours qui l’entourent notamment Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niass, qui ont déjà vécu leur période. S’il avait suivi les conseils de Serigne Makhtar Mbacké et celui de Abdoulaye Wade, nous n’en seront pas là aujourd’hui».

A la question de savoir si Abdoulaye Wade posera la condition de la libération de Karim pour répondre au dialogue, Ibrahima Ndiaye répond par la négative. Pour lui, «le dialogue et la libération de Karim Wade, c’est deux choses différentes mais qu’à même le Président Sall doit libérer Karim par ce qu’il n’a rien fait pour qu’on l’enferme».

Mécanicien, Bassirou Ndiaye abonde dans le même sens. «C’est normal que le Président Macky Sall puisse avoir des frissons lorsqu’il voit la maison de Wade, parce que c’est grâce à Wade qu’il est devenu ce qu’il est aujourd’hui. Et, avoir des frissons, c’est reconnaître qu’il a tort et il n’est jamais trop tard pour demander pardon. Et, si le Président est sincère dans son appel au dialogue entre lui et l’opposition, je trouve que c’est une bonne chose pour l’avancement du Sénégal».
 
«Si Me Wade souhaite poser la libération de son fils comme condition au dialogue, je pense qu’il est dans ses droits, parce que c’est son fils biologique et c’est dur pour un vieux comme Wade de vivre une telle situation. Mais en dépit de tout cela, Wade doit participer à ce dialogue car il est musulman et il doit pardonner à son prochain», explique Bassirou Ndiaye qui se dit en phase avec Idrissa Seck qui propose la mise en place d’un Conseil suprême de la République (CSR).

Pour Aliou Dia, «Abdoulaye Wade est imprévisible, il a beaucoup de facettes, alors personne ne peut connaître ses réactions ». Pour ce dernier trouvé à l’arrêt du bus, «ce qui est clair, c’est que tous les calculs de Wade, c’est la libération de son fils même s’il ne le dit pas».

N’empêche, «ce dialogue est dans l’intérêt de tout le Sénégal », clôt Aliou Dia. 


Aminata Diouf (stagiaire) et Ibrahima Guindo

Lundi 9 Mai 2016 - 17:37


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