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Différend Sénégal-Maroc, retrait de la RAM fin mars: Air Sénégal International vers un "crash"

Si les autorités sénégalaises ne réagissent pas d'ici la fin du mois de mars, la Royal Air Maroc va se rétirer de la gestion de Air Sénégal International. Elle a tenu ce jeudi 26 février une réunion du conseil d'aministration à laquelle l'Etat du Sénégal n'a pas pris part au sortir de laquelle, elle a formulé cette mise en garde. La partie marocaine réclame l'établissement immédiat d'une feuille de route pour organiser son retrait en fin juin.



Les avions de Air Sénégal International pourraient ne plus prendre les airs (photo: blogsimages.skynet.be)
Les avions de Air Sénégal International pourraient ne plus prendre les airs (photo: blogsimages.skynet.be)
La compagnie aérienne Air Sénégal Internationale est dans une terrible zone de turbulence. Depuis l’annonce de l’Etat du Sénégal d’une reprise pleine et entière de la compagnie divorçant avec la partie marocaine, l’entreprise vit sous perfusion et ne cesse de tanguer. Ne pouvant plus voler à la rescousse de la compagnie, les autorités de Royal Air Maroc (RAM) menacent de se retirer dès fin mars si l’Etat n’établit pas immédiatement «une feuille de route portant sur le transfert de Air Sénégal International à l’Etat Sénégalais dans les meilleures conditions afin que le retrait de Royal Air Maroc soit effectif au plus tard le 30 Juin 2009». Les marocains ont fait cette annonce à travers un communiqué parvenu à la rédaction de Pressafrik.com ce vendredi 27 février. Lequel communiqué fait suite à une réunion ce jeudi 26 février du conseil d’administration sans la partie sénégalaise qui depuis juillet 2008 ne s’est pas, selon la même source, tenue malgré l’insistance des responsables de la RAM.

«Royal Air Maroc se déclare disposée à tout mettre en œuvre dans le cadre de cette feuille de route pour que ce transfert se déroule dans les meilleures conditions et garantisse la survie et le développement d’Air Sénégal International», a rapporté le communiqué.

La partie marocaine a rappelé qu’une commission mixte maroco-sénégalaise avait été mise en place le 1er novembre 2007 pour proposer les modalités de mise en oeuvre de cette décision. «Les travaux de cette commission ont été interrompus unilatéralement par la partie sénégalaise, peu après les premières réunions», a indiqué le communiqué. Et de souligner : «en 2008, malgré les annonces faites par l’autorité de tutelle confirmant la reprise par l’Etat sénégalais du capital et de la gestion d’Air Sénégal International au 31 Décembre 2008, aucune action n’a été entreprise par la partie sénégalaise pour le remplacement des avions qui devaient être retournés au loueur en octobre 2008».

Les autorités de la RAM ont tenu à faire savoir que «ces annonces n’ont d’ailleurs pas manqué d’affecter sérieusement le fonctionnement d’Air Sénégal International en réduisant la confiance de ses bailleurs de fonds, fournisseurs, banques, partenaires et clients». Pour éteindre le feu, et «éviter l’arrêt des activités d’Air Sénégal International et les conséquences économiques et sociales dramatiques qui en découleraient, Royal Air Maroc a mis à la disposition d’Air Sénégal International deux B 737-700», ont-elles signalé.

Le pèlerinage 2008 a contribué à envenimer la situation morose qui règne à Air Sénégal Internationale et les relations entre l’Etat du Sénégal et la RAM. Notant au passage qu’à ce jour «l’Etat sénégalais n’a toujours pas concrétisé son engagement de reprendre le capital et la gestion de la compagnie, rendant difficile pour le gestionnaire de continuer sa mission dans un manque total de visibilité aggravé, de surcroît, par l’éviction d’Air Sénégal International du pèlerinage en 2008, malgré la convention signée en 2006 devant et sous l’Autorité des deux Chefs d’Etats, accordant à Air Sénégal International une exclusivité de dix ans pour transport des pèlerins sénégalais vers la Mecque».

Et de faire remarquer que «l’éviction abusive d’Air Sénégal International et à moins de deux mois du démarrage de l’opération lui a fait subir un préjudice financier lourd qui a fragilisé sa situation financière».


Vendredi 27 Février 2009 - 21:15


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