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Edrissa Sanyang et Sanna Camara : Deux gambiens, un même esprit démocratique et un même combat, le départ de Yahya Jammeh

Edrissa Sanyang et Sanna Camara, sont deux ressortissants gambiens qui partagent un même combat, et la même vision. Une Gambie démocratique, des institutions républicaines, une société civile forte, une armée républicaine, et une presse libre et indépendante. Des vœux pieux qui ne peuvent se réaliser qu’avec le départ de Yahya Jammeh qui vient de perdre le pouvoir lors d’élection libre et démocratique du 1er décembre qui a consacré Adama Barrow président de la Gambie. En exil au Sénégal Sanna Camara depuis deux ans, loin de sa famille et de ses enfants, ce journaliste de profession a vu son outil de travail fermé par Jammeh. Son compatriote Idrissa Sagna, membre de la société civile gambienne vit depuis lors aux Etats-Unis mais il s’est rapproché du pays, avec le vent de changement qui balaie son pays. Deux compatriotes qui partagent le même combat celui d’une Gambie démocratique. Dans un entretien accordé à Pressafrik.com, ces ressortissants de la Gambie nous livrent leur opinion sur ce qui est en train de se passer dans leur pays.



Edrissa Sanyang et Sanna Camara : Deux gambiens, un même esprit démocratique et un même combat, le départ de Yahya Jammeh
En exil forcé au Sénégal depuis 2014, le journaliste Sanna Camara vit séparé de sa famille depuis ans par le régime du président sortant Yahya Jammeh. Son compatriote lui, Idrissa Sagna lui est allé sauver sa vie aux Etats-Unis. Membre de la société civile gambienne, Idrissa Sagna n’a jamais perdu espoir qu’un jour le régime de Jammeh serait renversé. Deux gambiens, un même combat, le départ de Yahya Jammeh à la tête du pays qu’importe les moyens pour le faire partir et préserver la volonté des gambiens. Pour ces deux compatriotes de lutte, les gambiens attendent avec impatience, car le temps presse et la Gambie doit être remise sur les rails de la démocratie.  
 
Idrissa  Sagna et Sanna Camara partagent les mêmes combats, voir une Gambie libre et démocratique et pour que ce vœu pieux puisse se réaliser, il faut d’abord, le départ de Yahya Jammeh. Si pour Sanna Camara, il faut d’abord maintenir la pression sur l’homme fort de Kanilai pour le pousser à la porte, c’est tout le contraire de son compatriote Idrissa Sagna qui pense que seul le rapport de force peut le bouter hors du pouvoir après sa volte-face indigne, « Yahya Jammeh ne connait que le langage de la force, même s’il ne souhaite pas en arriver là avec lui », assènent-ils.  

Pour ces gambiens qui ont fui leur pays natal « La page de Jammeh est définitivement tournée et son départ n’est qu’une question de temps. Mais il ne faudrait pas lui donner encore du temps, car il est capable du pire. On ne peut pas retourner en arrière que Jammeh se le tienne pour dit », soutiennent les deux gambiens.
 
A les en croire « tous les moyens sont bons pour le faire partir et protéger la volonté du peuple gambien qui a démocratiquement porté son choix sur Adama Barrow », dixite Idrissa Sagna. Une opinion partagée par son compatriote Sanna Camara qui souligne  à son tour que « Yahya Jammeh n’a plus le contrôle sur son pouvoir, les défections au sein de son régime vont se poursuivre car tous les gambiens épris de paix et de justice sont convaincus que les vingt-deux ans dictature et brimades mais aussi de tortures sont derrière eux ».

Les pressions viennent de partout et le temps, lui est désormais compté. Il doit transmettre le pouvoir au nouveau président élu pour qu’on puisse commencer la reconstruction du pays.
Lâché de tout part par ses derniers souteneurs,  le président sortant qui a régné d’une main de fer sur la Gambie durant vingt-deux ans, vit les dernières jours de son règne telles des feuilles mortes reste à secouer l’arbre pour le soulever  une bonne fois.

C’est ce qu’a compris Sanna Camara qui s’est réfugié au Sénégal depuis 2014, c’et aussi le cas de son compatriote Idrissa Sagna qui a fui  son pays pour  aller sauver sa peau aux Etats-Unis ils ont toujours mené le combat pour une Gambie libre et démocratique.
 
Et, pour ces ressortissants gambiens, c’est le moment où jamais de le faire partir, seule condition pour réconcilier les gambiens et mettre le pays sur les rails de la prospérité.
Interpellés sur l’avenir de Yahya Jammeh, ces ressortissants gambiens soutiennent que son sort est entre les mains de ses compatriotes, ils appartiennent aux gambiens qui ont perdu des parents proches de décider de son sort, il revient à ces derniers de se prononcer sur l’avenir de Jammeh. Mais toujours est-il que les crimes commis ne seront  impunis.
 
S’agissant du nouveau président Sanna Camara et Idrissa Sagna émettent sur les mêmes longueurs d’ondes, « Il a une feuille de route bien tracée pour conduire un mandat de trois ans, une feuille de route tracée par une coalition d’au moins sept partis, qui l’ont porté au pouvoir. Et, selon Idrissa Sagna « le plus important, c’est la reconstruction de la Gambie avec la mise en place d’institutions fortes. Avant que Sanna Camara ne saisi la balle au bond pour agiter l’organisation d’une conférence nationale pour la réconciliation entre gambiens, car selon lui beaucoup de gambiens ont souffert  du  régime de Jammeh et toutes ces familles ont besoin de savoir la vérité sur la disparition de leurs proches, elles ont besoin aussi de justice » déclarent-ils.
 
A propos du nouveau président, ils sont unanimes, il est l’homme de la situation, il est en mesure de relever le défi de la reconstruction et de la réconciliation et cela n’est possible qu’avec une transmission pacifique du pouvoir au nouveau président élu Adama Barrow, une transmission prévue le 19  janvier prochain et qui sera présidé par tous les chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique (CEDEAO).     
     
 
 
  


Mercredi 21 Décembre 2016 - 07:49


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