Entre Pékin et Harare, la lune de miel est ancienne puisqu'elle remonte à la guerre de Rhodésie. Tandis que les rebelles de Joshua Nkomo sont soutenus par Moscou, ceux de Robert Mugabe le sont par la Chine populaire. La guérilla de l'époque, au premier rang de laquelle on retrouvait l'actuel président Emmerson Mnangagwa, avait d'ailleurs été formée militairement à Pékin.
La Chine fut le soutien de Robert Mugabe rebelle, puis le soutien de Robert Mugabe président dès 1980. Lorsque l'Union européenne sanctionne le Zimbabwe en 2003, les liens avec Pékin se renforcent encore davantage. La Chine est le seul appui international de Mugabe. Le « vieux Bob » s'y rendra en visite à quinze reprises, dont la dernière en 2017.
Etrangement, la Chine ne s'était pas émue de l'éviction de Robert Mugabe en novembre, affirmant qu'il resterait un « bon ami » de la République populaire.
Un doute persiste, celui de la discrète visite à Pékin du chef d'état-major de l'armée, le général Chiwenga, à la veille du coup d'Etat. Etait-ce une simple réunion militaire de routine comme annoncée officiellement, ou une façon d'obtenir le feu vert de Pékin pour renverser Mugabe ?
La Chine, investisseur de premier plan
Pékin, allié politique, mais aussi partenaire économique fidèle. Les Chinois investissent massivement dans l'économie zimbabwéenne depuis ces mêmes années. Les échanges commerciaux s'élèvent depuis à près d'un milliard d'euros entre les deux pays tous les ans.
Les entreprises chinoises équipent l'armée zimbabwéenne, elles sont présentes dans la construction, les routes, le commerce, le coton, les mines et surtout le tabac, dont la Chine est le principal acheteur. Si Pékin ne considère pas Harare comme un partenaire stratégique du même niveau que l'Angola ou l'Ethiopie, elle entend cependant rester son principal partenaire.
Pékin devrait confirmer son investissement de 1,4 milliard de dollars dans la centrale thermique de Hwange. Harare, qui souhaite accélérer la reconstruction de son économie, devrait aussi faciliter l'accès de son secteur minier aux entreprises chinoises. Très intéressées notamment par le secteur du platine.
Tout allait donc pour le mieux entre le nouveau président Mnangagwa et la Chine. Mais il y a deux semaines, le gouvernement zimbabwéen a critiqué plusieurs entreprises chinoises soupçonnées d'évasion fiscale. L'ambassade de Chine à Harare s'est empressée de dénoncer des données « peu crédibles ». Il y a fort à penser que le sujet devrait être évoqué en Chine cette semaine.
La Chine fut le soutien de Robert Mugabe rebelle, puis le soutien de Robert Mugabe président dès 1980. Lorsque l'Union européenne sanctionne le Zimbabwe en 2003, les liens avec Pékin se renforcent encore davantage. La Chine est le seul appui international de Mugabe. Le « vieux Bob » s'y rendra en visite à quinze reprises, dont la dernière en 2017.
Etrangement, la Chine ne s'était pas émue de l'éviction de Robert Mugabe en novembre, affirmant qu'il resterait un « bon ami » de la République populaire.
Un doute persiste, celui de la discrète visite à Pékin du chef d'état-major de l'armée, le général Chiwenga, à la veille du coup d'Etat. Etait-ce une simple réunion militaire de routine comme annoncée officiellement, ou une façon d'obtenir le feu vert de Pékin pour renverser Mugabe ?
La Chine, investisseur de premier plan
Pékin, allié politique, mais aussi partenaire économique fidèle. Les Chinois investissent massivement dans l'économie zimbabwéenne depuis ces mêmes années. Les échanges commerciaux s'élèvent depuis à près d'un milliard d'euros entre les deux pays tous les ans.
Les entreprises chinoises équipent l'armée zimbabwéenne, elles sont présentes dans la construction, les routes, le commerce, le coton, les mines et surtout le tabac, dont la Chine est le principal acheteur. Si Pékin ne considère pas Harare comme un partenaire stratégique du même niveau que l'Angola ou l'Ethiopie, elle entend cependant rester son principal partenaire.
Pékin devrait confirmer son investissement de 1,4 milliard de dollars dans la centrale thermique de Hwange. Harare, qui souhaite accélérer la reconstruction de son économie, devrait aussi faciliter l'accès de son secteur minier aux entreprises chinoises. Très intéressées notamment par le secteur du platine.
Tout allait donc pour le mieux entre le nouveau président Mnangagwa et la Chine. Mais il y a deux semaines, le gouvernement zimbabwéen a critiqué plusieurs entreprises chinoises soupçonnées d'évasion fiscale. L'ambassade de Chine à Harare s'est empressée de dénoncer des données « peu crédibles ». Il y a fort à penser que le sujet devrait être évoqué en Chine cette semaine.
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