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Exportations intra-africaines entre 2007-2011: le Sénégal 4è sur les cinq grands

Avec un taux de 49 % durant la période 2007-2011, en matière commerce intra-africain, le Sénégal figure à la quatrième place parmi les cinq pays du continent qui ont effectué le plus d’exportations intra-africaines par rapport à leurs exportations mondiales. Toutefois, ces performances cachent mal des disparités dans le commerce intra-africain qui, en plus d’être faible, reste dominé par des produits manufacturiers là où les échanges avec l’extérieur concernent les produits de base et de combustibles. D’où la nécessité d’élargir la gamme des produits d’importation et d’exportation.



Exportations intra-africaines entre 2007-2011: le Sénégal 4è sur les cinq grands
«Durant la période 2007-2011, les cinq pays qui ont effectué le plus d’exportations intra-africaines par rapport à leurs exportations mondiales étaient le Mali avec 53,5%, le Togo avec 52%, le Zimbabwe avec 50,8%, le Sénégal avec 47,9% et l’Ouganda avec 44,7%». L’annonce a été faite par Mme Bneswaree Bolaky, du Secrétariat de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) à Genève (Suisse), qui présentait hier jeudi 11 juillet à Dakar, le Rapport 2013 de la CNUCED axé sur le «Développement Economique en Afrique Commerce Intra-Africain: Libérer le dynamisme du Secteur Privé».

Par contre, en ce qui concerne les importations, la tendance est toute autre. Dans ce domaine précis, les cinq pays qui ont effectué le plus d’importations intra-africaines par rapport à leurs importations mondiales durant la même période sont le Botswana avec 82,1%, le Zimbabwe avec 73,5%, le Swaziland avec 69,5%, la Zambie avec 63,5% et le Lesotho avec 63,5%, a révélé Mme Bneswaree Bolaky.
 
Moins de routes
 
Ces performances cachent mal des disparités et des aspects non négligeables. Le commerce intra-africain est faible et reste dominé par des produits manufacturiers là où les échanges avec l’extérieur concernent les produits de base et de combustibles. En termes de d’importations de combustibles et de produits de base, environ 80% du commerce se fait avec l’extérieur contre seulement 20% au niveau interne. Pourtant, il existe un potentiel pour élargir la gamme des produits  d’importation et d’exportation. Aussi, «le commerce intra-africain offre des débouchées inexploitées pour de nombreuses catégories de produits. Au cours de la période 2007-2011, le commerce intra-africain des produits de base et des combustibles ne concernait que 14,9 % et 17,7 %, respectivement, du total des échanges africains de ces produits. Seulement 24,4% des importations africaines de produits de base et de combustibles provenaient en moyenne de pays africains entre 2007 et 2011», a-t-elle indiqué.

Selon la responsable de la CNUCED, plusieurs facteurs expliquent le fait que ce commerce intra-africain reste faible. D’abord, il y a la «médiocre compétitivité de la production et du commerce». Car, plus de 50% des entreprises africaines étudiées entre 2006 et 2010 ont désigné le caractère aléatoire de l’approvisionnement en électricité comme étant le principal obstacle à leurs opérations.

Le transport, quant à lui, a été défini comme la principale difficulté par 27,8% seulement d'entre elles (Oseni, 2012). Pourtant, a-t-elle fait remarquer, «l’Afrique possède aujourd’hui moins de routes qu’elle n’en avait il y a trente ans et la région accuse les coûts de transport de fret les plus élevés au monde. En Afrique centrale, le transport d’une tonne de marchandise sur le trajet Douala (Cameroun)-N’Djamena (Tchad) coûte 0,11 dollar le kilomètre, soit plus du double du coût en Europe occidentale, qui est de 0,05 dollar, et plus du quintuple de celui du Pakistan (0,02 dollar)».
 
Les facteurs bloquants
 
Les autres facteurs bloquants sont la concentration de la production et des marchés ;  les facteurs extérieurs ; l’essor du secteur informel ; la petite taille des entreprises africaines. Selon les enquêtes menées auprès d’entreprises manufacturières, «celles-ci comptent en moyenne 47 employés en Afrique subsaharienne, contre 171 en Malaisie, 195 au Viet Nam, 393 en Thaïlande et 977 en Chine. En outre, des données récentes indiquent que non seulement les entreprises informelles, mais aussi les entreprises formelles sont très petites en Afrique (Dinh and Clarke, 2012)».

Il y a également la faiblesse des relations inter-entreprises, le faible niveau de compétitivité à l’exportation. En atteste, selon «l’indice mondial de compétitivité établi pour 2012-2013 par le Forum économique mondial, les deux pays africains les plus compétitifs, à savoir l’Afrique du Sud et Maurice, arrivent aux cinquante-quatrième et cinquante-cinquième rangs sur 144 pays, respectivement». Le manque de compétitivité à l’exportation peut découler de la faible productivité du travail ainsi que de l’importance des coûts salariaux.
 
L’autre blocage, c’est le manque de capacités d’innovation. C’est pourquoi les gouvernements africains doivent renforcer les liens entre les universités et instituts de recherche d’une part et les entreprises nationales et étrangères de l’autre, ce qui permettra de répondre aux besoins d’innovation du secteur privé et d’améliorer les capacités d’adapter, d’imiter et d’adopter les technologies existantes.



source: Sudonline


Vendredi 12 Juillet 2013 - 10:51


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