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Gabon / France: des comptes d'Omar Bongo bloqués à Paris

« Les comptes d'Omar Bongo à Paris ont été bloqués le 13 février suite à une décision de la cour d'appel de Bordeaux ». C'est le quotidien régional Sud-Ouest qui révèle l'information. Le président gabonais aurait été condamné pour avoir refusé de rembourser René Cardona, un industriel français qui était en procès avec Omar Bongo. Il aurait - selon ses dires - versé en 1996 plus de 450 000 euros pour être libéré de la prison de Libreville après un litige commercial avec le chef de l'Etat gabonais. René Cardona demandait depuis le remboursement de cette « rançon » et la justice française lui a, pour l'instant, donné raison.



Le président de la République du Gabon, Omar Bongo
Le président de la République du Gabon, Omar Bongo
Ce sont plus de 4 millions d'euros placés par le président gabonais dans des agences parisiennes du Crédit Lyonnais et de la BNP qui, selon l'avocat de René Cardona, ont été bloqués le 13 février. D'après Maître Jean-Philippe le Bail, la saisie n'a pas été facile à mettre en œuvre, mais elle a été opérée suite à un arrêt rendu le 29 septembre dernier par la cour d'appel de Bordeaux. A cette date, les magistrats bordelais avaient condamné Omar Bongo à « restituer la rançon de 457 000 euros exigée pour la libération de René Cardona en 1996 ». Avec les intérêts et les frais de justice, la somme due par le président gabonais s'élèverait aujourd'hui à plus d’un million d'euros.
Cette affaire se fonde sur un différend financier entre Omar Bongo et René Cardona vieux de plus de 12 ans. Ce dernier avait vendu en 1996 sa pêcherie et sa flottille au chef de l'Etat gabonais et à des membres de sa famille. L'affaire ne marchant pas, Omar Bongo avait demandé à l'industriel de reprendre son bien. Ce que René Cardona avait refusé. Le président, estimant qu'un bateau en mauvais état lui avait été vendu, avait alors déposé plainte pour escroquerie auprès d'un juge d'instruction qui est également son neveu. René Cardona avait, dans la foulée, été incarcéré à Libreville. Pour obtenir sa libération, son fils avait versé directement au président gabonais 300 millions de francs CFA, soit 457 000 euros.

Dans son arrêt, la cour d'appel de Bordeaux a indiqué que ce versement était indu et donc soumis à restitution. Les avocats d'Omar Bongo peuvent se pourvoir en cassation mais ce pourvoi ne pourra être examiné que si les sommes dues sont réglées au préalable.
Source: RFI

RFI

Jeudi 26 Février 2009 - 19:07


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