Le rassemblement va commencer dès la fin de matinée devant le siège de l'ERT dans la banlieue nord d’Athènes. Et la mobilisation est loin de se limiter aux cercles syndicaux ; elle va rassembler beaucoup de monde. Depuis mardi soir, une foule hétéroclite se rend sur place, il y a là des militants bien sûr, des employés de l'ERT, mais aussi des artistes, des intellectuels, et de simples téléspectateurs et auditeurs.
L'ERT c'était 5 chaînes de télévisons, 7 stations de radio nationales et 18 régionales, plus trois orchestres et une chorale. Le public est choqué : cette fois-ci ce n'est plus seulement la question des licenciements qui les met en colère, c'est l'autoritarisme de la méthode, le dénigrement pour le service public et le rôle des médias en démocratie, c'est l'irresponsabilité de ceux qui ont pris cette décision.
Le Premier ministre lâché par ses alliés
« Une ambiance de crise politique et institutionnelle », ces mots sont ceux d 'Evangelos Venizelos, le leader du Pasok, le parti socialiste grec.La crise politique est ouverte. Les deux alliés de la coalition gouvernementale, les socialistes du Pasok et la gauche modérée de Dimar se sont désolidarisés immédiatement de Antonis Samaras.
Ils ont demandé une réunion des trois leaders de partis pour trouver une sortie de crise. Le Premier ministre n'a pas répondu pour l'instant. Le décret de fermeture de l'ERT est passé avec le seul soutien des ministres de la droite, et le porte-parole du gouvernement a assuré hier, mercredi 12 juin 2013, que tout serait fait démocratiquement : «un projet de loi est déjà prêt et doit passer rapidement» a-t-il dit à RFI, au Parlement.
Mais sans ses partenaires, la droite ne dispose plus de la majorité au parlement : elle ne compte que 125 députés sur 300. On voit mal, donc, comment la loi pourrait passer. La fermeture d’ERT a par ailleurs suscité un tel tollé à l'international, qu'il serait étonnant que le gouvernement maintienne le bras de fer. Peut-être ne sait-il plus comment revenir en arrière, et dans ce cas-là, évidemment c'est l'escalade : éclatement de la coalition, nouvelles élections anticipées : un scénario que l'on a connu ici il n'y a pas si longtemps. C'était l'an dernier.
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