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Guinée-Bissau : les militaires se plient aux exigences de la Cédéao et restent maîtres du jeu

Carlos Gomes junior, le Premier ministre sortant, et Raimundo Pereira le président de transition sont arrivés vendredi 27 avril 2012 au soir à Abidjan, libérés par les militaires qui se plient ainsi aux injonctions de la Cédéao. Les militaires ont aussi promis une transition de douze mois. Une transition au terme de laquelle des élections seront organisées.



Le président par intérim de la Guinée-Bissau, Raimundo Pereira (G) et le Premier ministre Carlos Gomes junior (2è D) à leur arrivée à Abidjan, le 27 avril 2012. AFP/Sia Kambou
Le président par intérim de la Guinée-Bissau, Raimundo Pereira (G) et le Premier ministre Carlos Gomes junior (2è D) à leur arrivée à Abidjan, le 27 avril 2012. AFP/Sia Kambou
La nouvelle de leur libération s’est répandue comme une traînée de poudre
Des centaines de militants et sympathisants du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, la famille politique de Carlos Gomes junior, ont pris d'assaut la permanence du parti. Des scènes de liesse, chants et danses se sont enchaînés jusqu'à la tombée de la nuit. Sous la pression de la communauté internationale, l'armée a vu sa marge de manoeuvre se rétrécir comme une peau de chagrin. Avec la libération du président intérimaire et du Premier ministre, c'est une grosse épine qui sort du pied du commandement militaire...

En apparence les militaires bissau-guinéens donnent l'impression qu'ils cèdent aux injonctions de la Cédéao. Mais au fond, les choses ne sont pas aussi simples. Tout d'abord, ils expulsent du pays deux hommes politiques qu'ils ont fait arrêter le 12 avril dernier. Et ce faisant, ils espèrent clairement les mettre définitivement hors jeu.

C'est particulièrement vrai à propos de Carlos Gomes junior qu'ils considèrent comme leur ennemi juré. D'ailleurs, c'est tout le sens de cette période de transition qu'ils comptent instaurer. Car si les militaires ont réduit la durée de la transition de deux à un an, là encore sous la pression ouest-africaine, ils comptent bien la confier à un gouvernement composé de personnalités neutres et de technocrates selon les indications du porte-parole militaire.

Enfin, si les militaires acceptent la présence d'un contingent de la Cédéao, c'est pour mieux neutraliser la force militaire envoyée par l'Angola et qu'ils accusaient d'être au service de Carlos Gomes. L'armée bissau-guinéenne estime sans doute moins dangereuse pour ses intérêts vitaux une force ouest-africaine que le contingent angolais. Pour l'état-major, l'essentiel était enfin de neutraliser l'axe politique entre Luanda et Lisbonne qu'ils considèrent comme le principal soutient de Carlos Gomes. Le plan de la Cédéao leur offre pour un temps cette satisfaction.
Source: RFI


Samedi 28 Avril 2012 - 03:29


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