Avec ce nouveau Code civil, la monogamie devient la règle. Ce statut a été obtenu après de long mois de discussions au sein d'une Assemblée assez réticente. Fatou Souaré, directrice de l'ONG Women in Africa, se félicite de ce premier pas.
« C’est la monogamie qui prime, c’est-à-dire que quand le couple ne se prononce pas, le mariage est monogame jusqu’au bout, c’est donc un moindre mal », explique-t-elle.
Ce texte est un moindre mal, car il est encore possible d'opter, au moment du mariage, pour la polygamie. Le conjoint doit alors préciser combien d'épouses il entend avoir, un nombre limité à quatre par la loi.
« Les femmes ont peur du "qu'en-dira-t-on" »
Pas évident d'impulser des changements de fonds, dans une société où le choix de la famille est déterminant pour sceller un mariage. « Ça sera difficile parce que les femmes aujourd’hui n’arrive pas à vivre réellement et concrètement en phase avec les textes de loi, détaille Moussa Yero Bah qui dirige l'ONG Femmes, Développement et Droits humains en Guinée. La réalité c’est que les acteurs socio-culturels prennent le dessus le plus souvent. Les femmes ont par exemple, plutôt peur de partir quand un mari prend une seconde femme. Elles préfèrent rester et subir parce qu’elles ont peur de ce que dirait la société, elles ont peur de divorcer, elles ont peur du "qu’en-dira-t-on"… »
Selon cette militante, il faudra encore du temps et énormément de pédagogie pour faire comprendre aux femmes, notamment en milieu rural, que leurs droits comptent.
« C’est la monogamie qui prime, c’est-à-dire que quand le couple ne se prononce pas, le mariage est monogame jusqu’au bout, c’est donc un moindre mal », explique-t-elle.
Ce texte est un moindre mal, car il est encore possible d'opter, au moment du mariage, pour la polygamie. Le conjoint doit alors préciser combien d'épouses il entend avoir, un nombre limité à quatre par la loi.
« Les femmes ont peur du "qu'en-dira-t-on" »
Pas évident d'impulser des changements de fonds, dans une société où le choix de la famille est déterminant pour sceller un mariage. « Ça sera difficile parce que les femmes aujourd’hui n’arrive pas à vivre réellement et concrètement en phase avec les textes de loi, détaille Moussa Yero Bah qui dirige l'ONG Femmes, Développement et Droits humains en Guinée. La réalité c’est que les acteurs socio-culturels prennent le dessus le plus souvent. Les femmes ont par exemple, plutôt peur de partir quand un mari prend une seconde femme. Elles préfèrent rester et subir parce qu’elles ont peur de ce que dirait la société, elles ont peur de divorcer, elles ont peur du "qu’en-dira-t-on"… »
Selon cette militante, il faudra encore du temps et énormément de pédagogie pour faire comprendre aux femmes, notamment en milieu rural, que leurs droits comptent.
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