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Halte à la campagne d’intimidation contre la Présidente du syndicat des journalistes de Gambie



Halte à la campagne d’intimidation contre la Présidente du syndicat des journalistes de Gambie
Le mercredi 08, des individus non encore identifiés ont effectué une descente chez la mère de Ndey Tapha Sosseh, Présidente du Syndicat des Journalistes de Gambie (GPU) située à Yarambamba Estate à Yundum qui constitue sa résidence permanente. Ces derniers opérant en plein jour, ont profité d’un moment où la maison était quasiment vide sous une pluie battante, à l’abri des regards indiscrets pour fouiller la maison de fond en comble, cherchant certainement des documents compromettants qui pourraient être utilisés contre elle. Suite à une déclaration de la famille, la police est venue faire le constat, mais sans prendre de déposition, ni de photos.

Dans une lettre ouverte adressée à l’Inspecteur Général de Police (IGP) de Banjul, la Présidente du Syndicat, qui est actuellement basée à Bamako, a demandé l’ouverture diligente d’une enquête par le Criminal Investigation Department, afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Elle a également demandé à l’IGP des garanties sur la sécurité de sa famille, particulièrement sur l’intégrité physique et psychologique de sa mère.

Ceci n’est rien d’autre qu’une continuation de la campagne d’intimidation qui n’a d’autre objectif que de museler tous ceux qui sont épris de liberté, particulièrement les journalistes et les défenseurs de la liberté de la presse, de la liberté d’expression et des droits humains. Ce qui est inacceptable pour la coalition pour les droits humains en Gambie basée à Dakar qui dénonce avec la dernière énergie ces pratiques qui ne font qu’envenimer une atmosphère déjà lourde.

Malgré la grâce présidentielle qui a aboutit la semaine dernière à la libération des 6 journalistes qui étaient emprisonnés en début août, plusieurs dossiers restent encore à élucider. En 2004, le journaliste Deyda Hydara a été assassiné, en 2006 le Chief Ebrima Manneh a disparu, la maison du journaliste Ebrima Sillah, ainsi que quelques organes indépendants de presse ont été incendiés et jusqu’à présent aucun résultat n’est issu des enquêtes qui ont été menées pour identifier et punir les coupables de ces actes odieux qui continuent de circuler librement.

La Coalition pour les Droits humains en Gambie exprime toute sa solidarité et son soutien à la Présidente du syndicat et demande au Président Yahya Jammeh de faire en sorte qu'une enquête soit ouverte sur cette affaire et que les responsables et leurs commanditaires soient arrêtés. Elle exhorte également les autorités gambiennes à plus de sérénité, de considération et de respect dans leurs relations avec les journalistes qui ne font que leur travail parce que, la liberté d’expression et la liberté de la presse doivent être une réalité dans ce pays.

Pressafrik

Vendredi 11 Septembre 2009 - 11:30


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