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Israël lance une «action offensive» sur le sud du Liban

Alors que la guerre fait toujours rage à Gaza, un autre front, plus au nord entre le Liban et Israël, fait craindre une escalade régionale. Israël a affirmé, mercredi 24 avril, avoir lancé une « action offensive » sur le sud du Liban. L’armée israélienne a aussi assuré que son aviation et son artillerie avaient frappé quarante cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié des chefs de ce mouvement dans le sud du Liban. Le point sur les derniers développements sur le front israélo-libanais.



On assiste depuis plusieurs jours à une intensification des combats. Le 23 avril, l’armée israélienne avait annoncé l’élimination de deux membres du Hezbollah présentés comme des éléments importants du groupe armé libanais.
 
De son côté, le Hezbollah a revendiqué mardi et mercredi le tir de dizaines de roquettes sur le nord d’Israël en réponse, selon lui, à la mort la veille de deux civiles – une femme et une enfant de 12 ans  – tuées par une frappe israélienne sur un village libanais proche de la frontière.
 
Ces tirs, de part et d’autre de la frontière, ont débuté en octobre 2023. Le Hezbollah est entré en action dès le début de la guerre à Gaza. Le Hezbollah au Liban est à la fois un parti politique et une organisation armée. Il s’inscrit dans « l’axe de la résistance » des alliés de l’Iran dans la région.
 
Comme les Houthis du Yémen ou encore les milices chiites irakiennes, le Hezbollah exprime un discours de soutien armé aux Palestiniens de Gaza. Depuis octobre, les combats à la frontière entre le Liban et Israël ont fait 380 morts du côté libanais dont 72 civils. Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués, d'après l'armée.
 
Les conséquences du conflit sur les populations
La première conséquence de ce conflit est le déplacement de 90 000 personnes : des Israéliens vivant dans des localités qui bordent la frontière libanaise. De façon assez symétrique, c’est aussi à peu près le nombre de Libanais qui ont dû quitter leur village de l’autre côté de la frontière.
 
Notre envoyé spécial à Jérusalem a pu s’entretenir ce mercredi avec un habitant d’un kibboutz (un village agricole) situé juste à côté de la frontière libanaise. Cet Israélien du Nord lui a raconté que son village de 800 habitants avait été presque totalement évacué. Seuls des réservistes en charge de la sécurité y séjournent encore, ainsi que de rares habitants qui s’occupent de l’élevage de poissons, des ruches et des vergers de cette localité agricole.
 
Les habitants sont aujourd’hui relogés soit à l’hôtel, soit dans leur famille ou dans des locations. Cette situation dure depuis plus de six mois, avec tout ce que cela implique pour la scolarité des enfants par exemple, qui étudient actuellement à distance. C’est un défi stratégique pour Israël : Quand, à quelles conditions et avec quelles garanties de sécurité ces dizaines de milliers d’habitants pourront-ils reprendre leur vie d’avant ?
 
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé cette semaine que le retour de ces populations était l’objectif des opérations militaires. Mais pour l’instant, on assiste surtout à une dégradation de la situation.
 
La diplomatie internationale se mobilise. Plusieurs pays, dont les États-Unis et la France, s’activent pour tenter d’empêcher l’escalade. Ce sera d’ailleurs l’un des sujets de la visite du chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, attendu dans la région dans les prochains jours.

RFI

Jeudi 25 Avril 2024 - 09:23


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