Au Kenya, dans la minuscule remise de Bernard, trois lampes au kérosène prennent la poussière. Un éleveur de poulets kényan, qui n'a pas les moyens de se raccorder au réseau électrique, utilise désormais l'énergie solaire pour éclairer ses soirées, ou alimenter sa radio et sa télévision.
Sans accès en réseau, "les panneaux solaires sont une solution bon marché", explique le jeune homme, habitant d'un petit village à environ 60 km au sud-est de Nairobi, qui a renoncé au générateur, trop coûteux en carburant.
Dans toute l'Afrique, consommateurs et communautés de zones rurales ou isolées se lancent dans la production d'énergie décentralisée, en marge des réseaux électriques nationaux que développent parallèlement les Etats, par des projets de plus en plus ambitieux, notamment dans les énergies renouvelables.
"Nous sommes en train de prouver, par les actes, l'adage selon lequel le soleil brille pour tout le monde", s'est félicité le président sénégalais Macky Sall lors de l'inauguration de la centrale de Malicounda, dans l'ouest du pays.
Le solaire représente encore moins de 5% des sources d'énergie des réseaux électriques africains, mais cette part ne cesse de grandir. L'augmentation de la production électrique se heurte toutefois aux limites physiques du réseau, faute d'avoir conçu l'aménagement du territoire dans cette optique.
Le Sénégal, avec environ 60% des foyers couverts par le réseau électrique, est pourtant relativement bien loti par rapport au reste de l'Afrique subsaharienne, loin devant des pays comme le Soudan du Sud et le Liberia où ce taux atteint à peine 1 ou 2%.
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